Contesté dans les Hauts-de-Seine où il a succédé à Nicolas Sarkozy, Patrick Devedjian a contre-attaqué. Le secrétaire général de l'UMP a évoqué publiquement des "anomalies anciennes" trouvées "en ouvrant les placards" et des "bizarreries" dans le "fonctionnement des services". Alors qu'il s'était contenté jusqu'à présent de promettre plus de rigueur financière et juridique, il enfonce le clou en rappelant que "trois procédures judiciaires pénales lourdes" sont engagées dans le département.
"Dans la continuité de ce qu'avait engagé Nicolas Sarkozy, je suis amené à nettoyer les écuries d'Augias. Toutes les attaques dont je suis l'objet résultent de ma lutte contre la corruption".
La vice-présidente UMP du conseil général, Isabelle Balkany, a déclaré être "scandalisée" et "extrêmement choquée". Jean Sarkozy, président du groupe UMP au conseil général, a qualifié ces déclarations de "malheureuses et blessantes".
Plusieurs enquêtes judiciaires en cours, issues des années où Charles Pasqua a présidé les Hauts-de-Seine (1988-2004), portent sur la gestion du département, notamment la création avortée d'un centre d'art à Issy-les-Moulineaux, qui aurait donné lieu à des détournements de fonds publics. Charles Pasqua et l'actuel secrétaire d'Etat à la Fonction publique, André Santini, sont mis en examen dans ce dossier.
Une autre procédure, instruite à Nanterre, concerne des fraudes présumées aux marchés publics de fournitures informatiques des collèges du département.