Partager la publication "[Dossier] Les Joker classés du pire au meilleur"
Si le Joker est peut-être le plus grand méchant des comics, DC et Marvel confondus, c’est également l’un des plus grands vilains du cinéma. Et pour cela, on peut d’ailleurs remercier Jack Nicholson, qui a fait entrer le Joker dans un certain inconscient collectif. Toujours concernant le cinéma bien sûr. Réputation qui a permis, bien des années plus tard, à Heath Ledger de se l’approprier pour en faire ce monstre plus réaliste, au visage mutilé. Le Joker fut campé par beaucoup d’acteurs depuis son apparition sur le petit écran. Nous ne les avons pas tous cités. À la place, nous avons préféré n’en retenir que 8. 8 Joker qui, chacun à leur façon, ont marqué les esprits…
7 – Jared Leto (Suicide Squad, 2016)
Si certains Joker de ce top furent plutôt difficiles à départager, ce ne fut pas le cas de Jared Leto, dont le Joker s’est imposé comme le plus à la ramasse. Mais il faut dire que l’acteur n’a pas vraiment été aidé, lui qui a donc fait son entrée dans le DC Universe dans la catastrophe industrielle Suicide Squad. Son Joker, visuellement aux fraises, ne faisant preuve d’absolument aucune nuance. Sans oublier qu’il s’efface complètement dès qu’Harley Quinn partage l’écran avec lui. Si au départ, la perspective de retrouver dans le rôle Leto, un acteur talentueux (ceux qui en doutent sont invités à revoir Requiem for a dream ou Lord of War) était séduisante, le résultat est calamiteux et ce ne fut bien sûr pas une surprise d’apprendre que le rôle avait été recasté pour l’origin story dirigée par Todd Phillips.
6 – Cameron Monaghan (Gotham, 2014-2019)
Un Joker correct dans une série correcte, respectueuse des codes, qui ne déborde jamais trop du cadre. Cameron Monagahn s’en sortant bien car il colle justement merveilleusement bien avec le décors qu’est celui du show. Sans faire trop de vagues donc…
via GIPHY
5 – Cesar Romero (Batman, 1966)
Mine de rien, c’est un peu lui qui a vraiment posé les bases du personnage au cinéma et à la télévision. Un acteur parfaitement dans le ton, dont le Joker est fidèle à l’esprit des comics : théâtral et fantasque à souhait !
via GIPHY
4 – Michael Emerson (The Dark Knight Returns, 2012)
Michael Emerson est principalement connu pour avoir brillamment campé Benjamin Linus dans la série Lost. Mais il a aussi su marquer les esprits en prêtant sa voix au Joker dans le percutant The Dark Knight Returns. Un rôle dont il s’acquitte avec classe et fougue. Sachant que jusqu’ici, l’acteur n’avait jamais fait de doublage, c’est plutôt balèze.
3 – Mark Hamill (Batman contre le fantôme masqué, 1993 (notamment))
Dans les milieux autorisés, Mark Hamill est célébré pour deux choses : pour avoir campé Luke Skywalker et pour avoir prêté sa voix unique au Joker. Et ce dans plusieurs films d’animation, une série et plusieurs jeux-vidéos. Une performance qui a fait de lui une véritable légende auprès des fans du chevalier noir. Une bonne raison parmi d’autres de revisiter de toute urgence son formidable travail, en regardant en version originale des œuvres comme Batman contre le fantôme masqué et bien sûr la géniale série d’animation lancée en 1992 par Bruce Timm et Paul Dini. Mark Hamill qui reste encore pour beaucoup, le meilleur Joker !
via GIPHY
2 – Jack Nicholson (Batman, 1989)
On rentre dans le trio de tête. Pendant longtemps, grâce à sa performance bigger than life, parfaite en tous points, glaçante mais aussi drôle, Jack Nicholson a été LE Joker. Un géant parfait dans le costume d’un autre géant.
1 (ex-æquo) – Heath Ledger (The Dark Knight, 2008)
Christopher Nolan a souhaité proposer un autre Joker, radicalement différent de celui de Nicholson ou de tous les précédents. Ce qu’à parfaitement compris Heath Ledger dont le numéro s’apparenta à l’époque de la sortie du film, à un véritable uppercut. Personne n’étant vraiment prêt à découvrir son Joker, soit un homme torturé mais nuancé, violent et barbare mais aussi troublant, cadrant parfaitement avec l’ambiance et les enjeux de The Dark Knight. Un « vilain » que Ledger s’est approprié pour totalement le transcender, transformant sa bouffonnerie sous-jacente en expression viscérale d’une souffrance dérangeante.
via GIPHY
1 – Joaquin Phoenix (Joker, 2019)
On manque bien sûr un peu de recul pour vraiment juger le film et la performance de Joaquin Phoenix. Tout du moins pour la comparer avec celle de Ledger par exemple ou celle de Nicholson. Le fait que son Joker, pas encore Joker quand on le découvre à l’écran, existe ici pour lui-même et non pas afin de barrer la route à Batman, changeant aussi pas mal la donne. Une chose est néanmoins sûre : ce qu’ont réussi à accomplir Todd Phillips et Joaquin Phoenix est rare. Ce dernier ayant exploré les tréfonds de la personnalité malade d’Arthur Fleck, le futur Joker donc, pour ensuite amorcer sa lente et douloureuse montée en puissance. Un tour de force, un vrai.
via GIPHY
@ Gilles Rolland