Quelle est l'origine de la force des All Blacks de Nouvelle Zélande, d'où vient leur mystérieux pouvoir? Un talisman ? Peut-être, mais pas que.. Les secrets de la forme des célèbres rugbymans.
Maori, le Haka Noé Alfaro
Tatouages Maori
ca.wikipedia.org
Levons le voile sur le régime alimentaire des Maoris, qui outre sa fonction nourrissante, apporte bienfaits et remèdes naturels au corps et leur confère une bonne santé et de la vigueur.
Une nourriture saine, bienfaisante pour la santé
Avant l'arrivée des Européens, la cuisine maori était une adaptation locale de celle de la Polynésie tropicale. Les aliments de base étaient constitués principalement de légumes. Leur nourriture était également composée, selon les saisons d'oiseaux, de poissons frais et fumés, de coquillages mangés crus, de crustacés (comme les écrevisses), de lézards rôtis.
Kumara, sorte de patate douce, aliment de base des Maoris
Donovan Govan.
Côté végétaux, un des principaux légumes consommé est toujours le Kumara, une sorte de patate douce.
Taro, tubercule alimentaire, cuisine des Maoris
D'autres légumes sont consommés comme les racines de fougères, le taro, un tubercule alimentaire, la citrouille kamo kamo, le chou sauvage spécifique à la Nouvelle Zélande, une sorte d'épinards. Des terres marécageuses, les Maoris consomment la tige de ti.
De nombreuses baies issues des forêts sont mangées crues, d'autres sont grillées ou bouillies.
Les racines de fougères sont mangées pelées, parfois crues, mais souvent écrasées, séchées au soleil, cuites longuement.
Elles constituaient le pain des Maoris, qui ne disposaient localement d'aucune céréale. On cuisait généralement les aliments en les faisant rôtir au four (hangi), cuire à la vapeur, ou en les grillant.
Côté boissons, les Maoris consomment une sorte de bière aux herbes.
Pour ce peuple, la nourriture est l'essence naturelle permettant au corps de subsister, mais aussi comme un traitement naturel, préventif et correctif des problèmes de santé.
"médecin diététique"
"Matapo, a blind tohunga"
in Te Tohunga by Wilhelm Dittmer, 1907
Pour les Maoris, lorsque l'on ressent de la mauvaise humeur, c'est l'homme intérieur, malsain qui s'exprime. Ainsi, ils considèrent que l'alimentation et l'exercice sont au coeur d'un corps et d'un esprit sain.
Ce peuple communautaire par excellence disposait de magasins communaux, dirigés par un "Tohunga", une sorte de médecin diététique qui avait la charge de dispenser nourritures et soins appropriés.
Jeunes pousses de fougères pikopiko et puha, des plantes aux vertus médicinales
La plupart des variétés sauvages de fougères qui poussent en Nouvelle Zélande sont cancérigènes, 7 seulement sont comestibles sur plus de 312 variétés existantes. Le pikopika ajoute une saveur unique, un goût forestier aux plats cuisinés.
Polystichum richardii,
common shield fern, Tawa, Wellington, New Zealand.
Le puha est un légume vert faisant partie encore aujourd'hui de l'alimentation de base du peuple maori, il se trouve à l'état sauvage. Il dispose de valeurs nutritives intéressantes: il apporte fer, fibres, acide folique, vitamines A et C.
Le légume doit être jeune, nettoyé à l'eau puis cuit à la vapeur ou bouilli. Une cuisson de 20 à 30 minutes permet d'en réduire l'amertume. Ce légume est plus approprié pour les personnes en bonne santé, car son action est puissante.
Ces végétaux sont cuits à la vapeur, avec peu d'eau, le jus rendu est conservé, car il apparait plus bénéfique et efficace que leur chair. Ainsi, ce jus est mélangé à de l'eau, puis servi en boissons rafraichissantes.
Un rythme de prise de repas adapté à l'organisme
Autrefois, les Maori ne prenaient que deux repas dans la journée, un dans les deux heures après le lever et le second en début de soirée.
A la mi-journée, ils prenaient une collation de pousses de fougères séchées assortie d'une boisson fraîche. Le rythme des repas, leurs composants (à l'instar de l'avoine) avaient pour propriété de "vider les intestins" et ce, dès le matin.
Le poisson et les légumes étaient réservés au repas du matin.
Tandis que les oiseaux constituaient le repas de base du soir. Le repas du soir pouvait également comporter du chou, de la racine de fougère, des poissons, des patates douces.
Les avis médicaux connus à ce jour confirment que le rythme de repas des Maoris est sain et permet de garder le corps en bonne santé. Pour les Maori, des matières fécales dures sont le signe d'apparition de graves maladies. En fait, tout comportement irrégulier était un indicateur de mauvaise santé et donnait lieu à des mesures visant à rectifier, corriger l'état du corps. Pour ce peuple, la propreté intérieure est le signe de longévité, de bonne santé.
Sources:
Ettie A. Rout, Maori Symbolism, Kessinger Publishing, 2003
https://www.vegetables.co.nz/vegetables-a-z/puha/
https://www.newzealand.com/int/feature/indigenous-maori-food-ingredients/
http://www.organicexplorer.co.nz/Info/Articles+and+Resources/Reflections+of+a+Maori+Chef.html