Exposition « Between mirrors » Émilie Pitoiset -Toulouse

Publié le 19 octobre 2019 par Philippe Cadu

Du 18 octobre au 14 décembre 2019

www.printempsdeseptembre.com/fr

Émilie Pitoiset est artiste et chorégraphe. De la sculpture à l'installation en passant par la vidéo et la danse, son travail traite de la résistance des corps. Entre point d'appui et point de chute, endurance et fragilité, les corps qu'elle sculpte, filme ou met en scène cultivent le déséquilibre.

Between mirrors évoque autant les miroirs du studio de danse où les corps s'épuisent que le Palais des glaces où ils s'égarent. Avec cette exposition, elle poursuit ses recherches sur le corps en crise et présente une sculpture inédite et des partitions de ses pièces chorégraphiques

" Le corpus d'œuvres conséquent qu'elle a développé ces dernières années, qui mêle des références multiples à l'art contemporain, bien sûr, mais également au cinéma (Alain Resnais, Jean-Luc Godard, Georges Franju, Rainer Werner Fassbinder),

à la littérature (et tout particulièrement à Alain Robbe-Grillet et au Nouveau roman), à la danse, à la musique, à l'architecture (Bauhaus, Mies van der Rohe), à la philosophie (Jacques Rancière), etc., est profondément ancré dans la riche et dense histoire culturelle de la France et de l'Allemagne entre 1920 et 1960 - des années marquées par la rupture. " explique Florence Derieux, directrice du FRAC Champagne-Ardenne qui suit depuis de nombreuses années le travail de l'artiste.

Sa pratique artistique se tourne, dès sa sortie de l'école des Beaux-arts de Paris en 2005, vers des problématiques liées au vocabulaire de la danse. L'expression de liens poreux entre arts visuels et chorégraphie dans son travail n'a cessé de croitre ces dernières années.

En 2017, elle conçoit une exposition au Confort Moderne inspirée d'un thème qui la fascine depuis longtemps : les marathons de danse organisés aux États-Unis pendant la Grande Dépression qu'elle relie avec les années 80, époque de l'avènement de gouvernements conservateurs aux États-Unis et en Grande Bretagne qui témoignent d'un durcissement des rapports sociaux et intimes, annonciateur de notre époque néolibérale. Deux ans plus tard, à partir de ce même sujet, elle créée Where Did our Love Go ?, une performance pour quatre danseurs qui décompose, rejoue et exacerbe ce jeu cruel.

Après Marie Losier, Arno Schmidt ou Michel Aubry, L'Adresse du Printemps de septembre continue de s'intéresser à des artistes ayant des pratiques multiples et dont le travail est à la croisée de plusieurs champs de la création

L'Adresse du Printemps de septembre, 2, quai de la Daurade 31000 Toulouse Tél : 05 61 14 23 51 Du mercredi au samedi de 12h à 18h,