Comme je l'écrivais ici, je viens d'avoir la confirmation de mon pressentiment sur le fait que l'agression d'une femme portant un voile (1) au Conseil régional de Bourgogne par l'immonde Julien Odoul n'était en rien l'effet du hasard. C'est le site La Rotative qui nous en donne l'explication :
Même si elle a été improvisée à l'arrivée de Fatima E. dans l'hémicycle, l'intervention d'Odoul a été mise en scène pour produire un effet maximal. À 15h40, le compte Twitter @RN_BFC, chargé de l'actualité des 15 élus du groupe d'extrême-droite à l'assemblée régionale, annonce : " Nos élus quittent l'hémicycle (...) après une provocation communautariste. La vidéo arrive sur le compte de @JulienOdoul ". Dix minutes plus tard, l'intervention d'Odoul est publiée sur son compte Twitter. Elle ne provient pas de la captation vidéo faite par les services du conseil régional : elle a été réalisée par un collaborateur de l'élu, qui a déclenché l'enregistrement avant le début de l'intervention. Il savait donc très bien ce qu'il allait filmer et le " buzz " raciste qu'il était susceptible d'en tirer.
Celui qui filme, c'est Pierre-Louis Mériguet, chargé de la communication du groupe FN et de l'animation des réseaux sociaux [ 1]. Avant d'être salarié par le Front National, il dirigeait un groupuscule tourangeau ouvertement raciste, homophobe et violent, proche du mouvement Génération Identitaire [ 2]. À Tours, il était devenu spécialiste des actions d'agitation visant à propager son idéologie raciste, sur le modèle des happenings organisés par Génération Identitaire. On retrouve, derrière l'agression au conseil régional, la marque de ces militants identitaires : une obsession pour l'islam doublée d'un sens aigu de la communication [ 3].
Provocation raciste avec préméditation, ça va chercher dans les combien, @JulienOdoul ?
(1) Une femme qui a d'ailleurs décidé de porter une double plainte : l'une pour " violence en réunion par personnes dépositaires de l'autorité publique ", et l'autre pour " provocation publique à la haine raciale par des élus ". Et comme elle a raison de faire valoir ses droits, si honteusement bafoués...