Titre : L’IndéPanda
Auteure : Collectif
Éditeur : Autoédité
Genre : Magasine
Format : epub
Nombre de pages : 97
Sorti le 1er octobre 2019
Résumé
Trois ans ! Pour ce numéro anniversaire, le comité de lecture de L’Indé Panda vous a concocté un magazine aux plumes savoureuses…
Fanny Crubellier, avec beaucoup de délicatesse, vous parlera de résilience. Puis, grâce à Suzanne Marty, vous basculerez dans un futur pas si lointain, où les sentiments ne tiennent qu’à un chiffre. De frissons en actes courageux et féministes, de messages poignants en romances hors-normes, les spectres de la vie et de la mort vous guettent au fil des pages… Bienvenue dans ce neuvième numéro de L’Indé Panda !***
Au sommaire :
Fanny Crubellier – Résilience
Suzanne Marty – Bon numéro
Benoît Barker – Shutdown
Adriana Kritter – Permis de sauver
Céline Saint-Charle – Les cages
Noémie Delpra – Il était cinq heures
Jo Frehel – Par amour
Florence Dalbes Gleyzes – Comme un crabe
Mélanie De Coster – Qui allez-vous appeler ?
Jean-Marc Bassetti – Ma première gare mondiale
Bertrand Peillard – Petite résurrection en forme de sourire banane
Mon avis
Merci au collectif de l’IndéPanda de m’avoir fait découvrir ce magasine !
La Plume, le Scénario
Je vais passer en revue chaque nouvelle, afin de décrire ce qui a retenu mon attention sur chacune d’elle.
Mais avant, j’aimerai donner mon avis sur le recueil en général. Les nouvelles se suivent et ne se ressemblent pas, chacune à un genre particulier et c’est très appréciable car on saute du coq à l’âne à grande vitesse. La nouvelle étant un format court, l’histoire et les personnages sont très condensé et en fait sur plusieurs d’entre elles c’est plutôt l’ambiance qui m’a séduit (un petit clin d’œil à mon compagnon qui m’a aidé à mettre des mots sur la provenance de ce fameux ressenti). Malgré tout certains personnages sont très développés et la nouvelle dont ils dépendent est extrêmement centrée sur leur histoire plus que sur l’ambiance. J’en viens à dire que ce magasine est un mélange des genres, des ambiances, et des manières d’écrire. J’ai apprécié à chaque fin de nouvelle, le petit mot de l’auteur, à chacun sa manière de se présenter;
les Nouvelles
1) « Résilience » de Fanny Crubellier
Au détour d’une rencontre, entre discussions intéressantes, jeux de séduction, l’impensable, le souvenir douloureux remonte et fait échos entre ces deux protagonistes. Une histoire courte, peut-être trop courte pour véhiculer une émotion ou compréhension de cette résilience. Quand l’un peine à oublier ou essaye d’avancer, l’autre semble avoir réussit cette étape et s’en étonne. Un face à face tantôt tendu, tantôt agréable mais il est peut-être trop tôt…
Je n’ai pas réussit à accrocher à ces personnages, et j’ai trouvé la fin de la nouvelle trop précipitée et presque trop facile.
2) « Bon Numéro » de Suzanne Marty
Alors je connais déjà un peu l’auteure pour avoir lu « Amour, les 10 commandements » (un recueil très agréable); Dans cette nouvelle, je n’ai par retrouvé cet humour, cette amertume et la tristesse qui caractérisaient le recueil que j’ai déjà lu; Bien au contraire, cette nouvelle était très agréable également mais d’une autre manière, avec ces deux protagonistes qui portent les couleurs de l’espoir et de la vie.
L’introduction de la magie de façon un peu innocente éclaire le récit et rend l’histoire douce et agréable comme un bonbon 😉 et surtout porte l’espoir bien haut !
3) « Shutdown » de Benoît Barker
Avec cette nouvelle, on reste suspendu à l’histoire; le thriller est efficace et véritablement surprenant; Le lecteur est envoyé sur une piste plausible mais l’auteur cache bien son jeu !
ça fait peur, on est tendu quand on lit, et ces quelques pages suffisent à augmenter la pression et la peur de façon efficace !
4) « Permis de Sauver » d’Adriana Kritter
Ce récit nous plonge dans une période de l’Histoire où la femme n’était pas libre, et pire ne pouvait pas passer son permis, c’était impensable. La protagoniste se heurte à un homme particulièrement rétrograde, et bourré de préjugés. Mais avec beaucoup d’humour et une répartie agréable, elle va tenter de clouer cet homme de Cromagnon. La fin de cette nouvelle est étonnante, touchante et pleine d’espoir et de positivité !
L’auteure nous parle d’Histoire, de féminisme, c’est touchant plein d’humour mais aussi très instructif.
5) « Les cages » de Céline Saint-Charles
Vous ne comprendrez qu’à la dernière page… C’est osé et astucieux et en même temps je ne peux m’empêcher de penser que peut-être il faudrait des mesures aussi radicales pour réduire les statistiques.
Le suspens est là, on essaye de comprendre, on arrive aux mêmes conclusions que le personnage principal ensuite tout s’éclaire à la toute fin ! et WOW !
6) « Il était cinq heures » de Noémie Delpra
Cette histoire est triste et injuste mais malheureusement trop commune et ultra réaliste ! et ce n’est pas un défaut c’est un cri, une dénonciation car il faut agir.
L’auteur parle de cyberharcèlement, du mal que cela peut faire à la victime, sans que les auteurs ne ressentent rien à part le plaisir d’une vengeance ou d’une mauvaise blague… bref cette façon de faire qui s’est répandue ces dernières années est odieuse, monstrueuse et tue ! Alors STOP !
7) « Par amour » de Jo Frehel
En quelques mots, une histoire triste d’un homme simple qui aimait le travail à la scierie et l’infirmière de son voisin. Alors oui, ce Thimothée est touchant, car il est face à lui même, à la solitude. Et ses actes sont désarmant de simplicité et tellement difficile à accepter ce que lui ne voit que comme la seule solution…
Cette nouvelle est très touchante et en même temps douloureuse.
8) « Comme un crabe » de Florence Dalbes Gleyzes
Alors cette nouvelle est difficile à interpréter car j’en suis encore à me demander qui est vraiment cette jeune femme timide et asociale… Et pourquoi un type comme Bertrand se retrouve au prise avec son succès facile mais finalement doute de lui … Qui est vraiment Betty ?
Une nouvelle perturbante, et dynamique avec cette façon de passer du « Il » à « elle », ces différences de point de vue éclairent à demi sur la situation des deux protagonistes mais une épaisse brume persiste.
9) « Qui allez-vous appeler » de Mélanie De Coster
L’auteure nous emmène chez une vieille dame au prise avec des fantômes qui en veulent à sa vie et à sa maison. La vieille dame lutte depuis toujours comme l’a fait sa grand-mère et comme elle a continué de le faire avec feu son mari. Le suspens est tangible, il ne reste plus qu’elle mais les fantômes, les monstres sont très tenaces…
La fin de ce récit est surprenante mais en même temps très limpide. Finalement cette nouvelle joue au miroir. Mais je ne dis rien de plus à vous de découvrir !
10) « Ma première gare mondiale » de Jean-Marc Bassetti
L’auteur parle des dégâts de la Première Guerre Mondiale, où comment des souvenirs vont être effacés à jamais avec l’avancée du progrès. Ces petits moments en famille le dimanche sont plein émotions, et semblent peser sur le personnage principal malgré une certaine allégresse à faire ces trajets-aller en train.
Cette nouvelle charrie beaucoup de nostalgie.
11) « Petite résurrection en forme de sourire banane » de Bertrand Peillard
L’auteur nous plonge dans un récit plutôt hyper réaliste, un constat intimiste, caustique et fataliste. Après cette plongée dans les eaux sombres de la lucidité; l’auteur transporte le personnage dans un dernier sursaut de vie, un revirement, un espoir que c’est possible, qu’on peut toujours s’en sortir, qu’on doit s’en sortir…
Cette nouvelle c’est une dernière étincelle de vie et finalement la fin ne m’a pas surprise car je la sentais venir comme une tension palpable, c’était très efficace !
En Bref
Ce recueil de nouvelles, sous la bannière de l’IndéPanda, fut très agréable à lire ! Merci pour ces différents genres, c’est court mais c’est intense !