Dans les années 70, lorsqu’une sévère austérité est imposée par les banques new-yorkaises pour faire face à la banqueroute du gouvernement, les industries traditionnelles quittent New York, laissant les ouvriers dans les rues et une nouvelle génération d’artistes s’installer dans les bâtiments industriels. C’est dans ce contexte qu’Edward Grazda commence sa carrière de photographe. Jusqu’à la fin du XXe siècle, le Bowery était un quartier réputé pour ses hôtels et bars bon marché – le fameux “Skid Row” de New York – où les habitants de la ville se rencontraient et faisaient de leur mieux pour survivre. Inspiré du film classique On the Bowery de Lionel Rogosin sorti en 1956, l’ouvrage On the Bowery d’Edward Grazda, publié par les éditions powerHouse Books, dépeint la vie et l’époque qu’il a vécues sur le Bowery en 1971. C’est dans ce que beaucoup considèrent comme la zone la plus dure de la ville de ces années-là que le photographe américain a capturé toute la douleur, les difficultés et la malchance qui règnent sur le visage de ceux qui ont élu domicile sur le Bowery. La rue, sans limite et sans filtre, est l’endroit où Grazda a toujours été le plus à l’aise pour ses prises de vue, et cette série, à la fois brute, sincère et bienveillante, démontre une fois plus l’esprit intrépide et audacieux du photographe. Capturé avant que la gentrification et l’embourgeoisement ne transforment définitivement le quartier environnant en une destination touristique avec ses musées, ses boutiques haut de gamme, ses clubs et ses restaurants de luxe, Grazda rappelle à tous qu’il y a seulement quelques décennies, le Bowery était un paysage bien différent – et que New York ne cesse d’évoluer. Le livre de 68 pages est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions powerHouse Books, ainsi que sur Amazon.com.