Bien évidemment, nous nous sommes fourvoyés dans l'une de ces déviations typiquement allemandes, que l’on appelle «Umleitung», mais nous avons tout de même réussi à nous en extirper et sommes arrivés à notre bateau de croisière avec suffisamment d’avance.
Nous nous sommes embarqués en milieu d'après-midi, avons découvert nos minuscules cabines et avons pris un pot de bienvenue en rencontrant tout l'équipage du bateau, qui appartient à une société de Strasbourg, et dont la clientèle comme vous pourriez le deviner. est principalement francophone, composées à moitié de gens de l’hexagone et de canadiens français.
Ce qui fut assez choquant fut de découvrir que l’âge moyen des passagers tournait autour des 70 ans. La plupart faisaient partie de deux grands groupes, l'un issu d'une promotion de l'école des «Art & Métiers» et l'autre du groupe de québécois accompagné de leur guide.
Les voyageurs indépendants dont nous faisions partie étaient en quelque sorte perdus entre les deux et laissés pour compte. Sans que l’on nous pose de trop questions, nous avions étés sommairement appairés avec Serge et Annick, un couple de Français encore plus âgés que nous, et avons fait tout notre possible pour que ce couplage fonctionne dès notre premier repas ensemble.
La seule pire nouvelle est que le bateau étroit était également extrêmement bruyant la nuit, ce qui allait avoir un effet désastreux sur notre fatigue du jour précédent et notre terrible décalage horaire.
Les gens du New Jersey qui nous avaient si bien vendu la croisière avaient aussi su passer sous silence le terrible emplacement de notre cabine par rapport aux moteurs ...