Hadama Traoré - Nous, on mène plusieurs combats dont celui contre la désinformation médiatique et politique. Autour du drame qui a eu lieu à la Préfecture, rien n’est fait pour rassembler la population. Au lieu de lutter contre les fondamentalistes, les extrémismes religieux et politiques, ils déplacent le débat sur le terrorisme.
Selon vous, la lumière n’a pas été faite sur les circonstances de ce drame ?
On a mené notre propre investigation pour savoir qui était réellement Mickaël Harpon. D'après son entourage, il n'était pas un terroriste, Il était en souffrance à cause de son handicap, il a pété les plombs. Il y a eu meurtres, ça n'excuse pas ses crimes. On veut connaitre toutes les vérités. On ne peut pas se contenter de toutes les infos véhiculées par les médias. Ils disent qu’il fréquentait une mosquée salafiste alors que le maire explique lui-même à l'antenne qu’elle ne l’est pas. Cette mobilisation je l’ai voulu pour apporter des réponses aux Français qui se posent des questions. On dit tout et n’importe quoi. Tout ça jette l’opprobre sur les Français de confession musulmane !
Les Français, risquent de faire des amalgames ?
Si on met n’importe quoi dans la tête des gens sur l'islam, les Français musulmans ne pourront plus pratiquer leur religion et ce n’est pas normal.
Vous comprenez que votre projet de manifester jeudi puisse choquer ?
On m’a diabolisé. Je suis moi-même victime de désinformation. Je le répète à aucun moment, on a voulu rendre un hommage à un meurtrier, jamais de la vie ! Je souhaite que les Français comprennent l’esprit de mon initiative. Je l’explique en vidéo sur ma page Facebook. Je veux un droit de réponse auprès d’eux.
Votre manifestation a été interdite, le ministre de l'Intérieur, cette décision semble vous avoir surpris?
Nous avons tout fait dans les règles et en toute transparence. On a écrit des mails aux autorités pour organiser notre manifestation. Hier après-midi, j'ai appelé les services du Premier ministre pour expliquer ma démarche et qu'il m'explique pourquoi ils interdissent le rassemblement. Ils m'ont raccroché au nez.
C’est un faux procès qui vous est fait ?
j'ai eu un gros passé de délinquant, c'est le passé, je l’assume. Aujourd'hui j'ai une vie, une femme, des enfants. J'ai créé la "Révolution en Marche" pour que les jeunes ne tombent pas dans la délinquance. Franchement, on ne cherche pas le buzz ni à endoctriner les gens. On œuvre depuis trois ans déjà. Mon mouvement a transmis, il y a quelques temps un rapport à l’Élysée. On y trouve un discours constructif. On aime la France, on est Français.
Il y avait longtemps… La pause estivale nous avait presque fait oublier la diarrhée verbale de notre président. La rentrée terminée, c’est reparti. Parce que l’ego des hommes et des femmes politiques – entre autres – est sans limites, et...