Devant lui, souriante se tenait une jeune fille. Samba Diallo ne bougea pas, malgré l'invite, comme fasciné par l'apparition. Elle était grande et bien prise dans un jersey serré, dont la couleur noir rehaussait le teint chaud de soleil couchant du cou, du visage et des bras. Une masse pesante de cheveux noirs auréolait la tête et descendait en un pan lourd jusqu'aux épaules (...) Le cou était gracile sans être mince et sa sveltesse soulignait le poids d'une gorge ferme. Sur soleil rouge du visage éclatait le jais des yeux immenses, le reflet tour à tour retenu et offert du sourire timide. [...] Il la suivit, et son regard s'attarda sur le lent ondoiement du buste qu'animait le rythme des jambes longues, et qu'il devinait fines, dans le prolongement des petits pieds chaussés de mocassins.
Cheikh Hamidou Kane, L'aventure ambiguë
S'inscrire à la newsletter
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
" Article précédent