Cet obscur comme une étreinte,
Quelque chose qui semble toujours nous attendre quelque
Part et reste toujours caché ce cri étrange solitaire d’avant
Le monde comme d’un grand oiseau dans le gris du matin
Ce quelque part cet incertain qui est une solitude éternelle
Un manteau qui flotte autour du corps et dont on voudrait
Se défaire à chaque instant Toute rencontre est une énigme
Est un miroir qui nous défait et nous fait ressembler à cela
Ces mains enfouies dans la farine du soir quand l’heure est
Bleue quand il est temps d’écarter doucement les dentelles
De la nuit ou de l’aube ou de quelque début de toute rencontre
Nous prend la main dans le sac des yeux et nous transporte
Jusqu’à cet inconnu en nous cet obscur comme une étreinte
Qui se prépare mais nous ne savons pas ce qui nous lie à ça
Cet étonnement cette goutte d’ombre qui noue les cils de l’
Un à l’autre celle qui semble saoule et qu’on va reconnaître
Alain Duault
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