Devenu l'un des rendez-vous incontournables de la scène électronique en Belgique, nous étions impatients de rejoindre cette 6ème et nouvelle édition du Horst Arts & Music Festival. Organisé par le collectif belge ONKRUID, l'événement s'est déroulé le weekend du 13 au 15 septembre à Vilovoorde, en banlieue Bruxelloise. Voici tout de suite les trois critères qui nous ont fait réaliser que le Horst Festival était bel et bien revenu cette année, encore plus fort. Cheers.
Une fois arrivée à Bruxelles, la première bonne surprise est de constater que notre destination de Vilvoorde est à une quinzaine de minutes en train de Bruxelles-Midi. Nous prenons ensuite une navette gratuite et en un peu près dix minutes de route nous sommes déjà à la base militaire (!!) ASIAT qui accueille le festival.
Direction le site donc, où nous commençons à arpenter le petit chemin bordée de plantes qui nous mène à l'entrée. Le bâtiment gris et le décor des tours de refroidissement à l'horizon nous donne cette première impression de "rave à la berlinoise", où l'on sent que l'Homme s'est approprié un espace inédit et interdit. Un sentiment qui nous fait subtilement monter l'excitation.
Les tours de refroidissement du site ASIATLe bâtiment gris de l'entrée principale mène directement à la scène Warehouse. Baptisée "90°360", c'est elle qui accueillera les plus grands noms du week-end. On s'y glisse et on y remarque immédiatement la scénographie créative du Dj booth entouré de miroirs avec un effet flou, placés dans une forme triangulaire et permettant au public de danser derrière les Djs pour un effet "Boiler room" qui insuffle de la convivialité à l'ensemble. De nuit, la scène prendra vie de très belle façon, habillée de quelques néons lumineux qui se réfléchiront dans les miroirs.
Duvel à la main, on continue notre tour de repérage pour profiter des rayons du soleil sur les scènes extérieures. On arrive alors à la scène la plus proche des tours de refroidissement appelée " The Opposite of Lost ". Cette scène est plus sobrement habillée de tissu militaire sur la façade gauche, la vue sur les tours suffisant à se sentir hors du temps.
La scène " Feather"Puis, on retrouve les deux autres scènes extérieures " Feathers " et " Ceiling for a Crater " qui sont semblables aux deux scènes de l'année dernière. " Feather " (sponsorisée par une marque de bière bien connue) est construite toute en bois et décorée d'une boule disco géante à l'intérieur du dancefloor, tandis que " Ceiling for a Crater " est une plus petite scène intimiste avec un toit gonflant.
L'espace entre les scènes varie entre nature et zones chill, toutes construites en bois et décorées harmonieusement de petites guirlandes lumineuses. On mettra d'ailleurs un bon point pour les transats que l'on a fortement appréciés, de jour comme de nuit d'ailleurs... Il s'y dégage une atmosphère chaleureuse la journée et mystérieuse la nuit... On reconnait bien là, cette année encore, la signature visuelle du Horst festival qui a réussi à réhabiliter son empreinte dans ce nouveau lieu.
L'éclectisme de la programmation et la belle place faite aux femmes
Cette année, notre programme était bien chargé etrésultat, on a beaucoup, beaucoup, beaucoup dansé. On retiendra une atmosphère joviale, bon enfant sur les dancefloors du Horst, mais aussi qu'on se les aura bien mangés, ces canons de fumée!
Premier jour, premières claques. Identified Patient nous donne tout de son 1m90, il est à peine 21h et on se laisse voyager dans sa galaxie de breakbeat et émotionnelle dark techno. On est déjà bien en folie sur le dancefloor, ce qui nous vaut de nous faire quelques amis au passage. S'ensuit alors Shanti Celeste dont on ne décolle pas et qui nous convainc de finir le set au premier rang. On finit par un Nosedrip très en forme, sur un dancefloor plein à craquer et qui nous enchaîne les styles pour nous terminer à la trance de derrière les fagots à plus de 140bpm. On décide de faire un dernier tour à la scène warehouse avant le closing de cette belle soirée, où même la techno du pionier Marcel Dettmann nous paraît très calme après le dancefloor qu'on a quitté.
Deuxième jour, on a un peu rechargé les batteries et on décide de partir dès 15h direction la warehouse pour voir l'attendue Paquita Gordon. Qui nous envoûte pendant deux heures, on est heureux de faire partie du petit comité qui suit son set, l'atmosphère est parfaite. Enchaînant les vinyles, elle nous fait découvrir des morceaux techno et trance très mélodieux et qui passent très bien pour l'heure. On essaye de shazamer, en vain c'est peine perdue 😉 !
On enchaîne ensuite avec Tama Sumo sur la scène " The Opposite of Lost " qui se remplit très vite. Tama fidèle à elle même, nous envoie de la techno, acid, gospel house et même un peu disco sur la fin... on remarquera son grand sourire tout au long de son mix, qui nous fait d'autant plus kiffer. Un sans faute, cela va de soi.
On se pose un peu avant d'attaquer de plus bel avec un Luca Lozano en pleine forme et qui nous fait vibrer direct avec le bon L.U.P.O qu'on adore. On finira sur les belles notes d'un Mall Grab déchainé dans la warehouse.
Last round pour le 3ème jour, on décide d'y aller tôt pour en profiter au maximum. On chill pendant deux bonnes heures sur les transats accompagnés de l'ambient d 'Otis. S'ensuit un b2b qui nous réveille direct, John Talabot avec Orpheu the Wizard. S'accordant extrêmement bien, on se laisse s'évader dans leur mix à la fois deep et intense. On décide difficilement de décoller pour arriver sur un gros dancefloor déjà tout excité des sons de Peach qui ne lésine pas non plus sur le niveau de son Bpm... Enfin arrive tant attendu, le moment du closing de Motor City Drum Ensemble et l'excitation est palpable. MCDE nous conquit tous et toutes par un closing set à son habitude, et tradition typique du Horst, tout le monde finit par danser sur les enceintes! On se lâche, on se marre et on profite de l'euphorie de la dernière heure 🙂 .
Un parcours sans faute sur le line-up du weekend, on soulignera avec plaisir que les programmateurs ont booké de nombreuses artistes féminines en leur laissant une belle place à des horaires de pick time. Un très bon point aussi sur l'équilibre des styles entre les scènes et des flux de personnes, qui a permis de profiter sans jamais se sentir oppressé. Pour un festival qui accueille 15 000 personnes, ce n'est pas une mince affaire. Bravo à Onkruid pour cette organisation.
Un camping où il fait bon... dormir !
En matière de camping, il y a souvent deux écoles : celle de ceux qui ne jurent que par ça et celle de ceux qui détestent. A la suite de ce séjour, nous devons dire qu'on ne sait toujours pas à laquelle on appartient, mais une chose est sûre, c'est que nous avons été contents de tester celui du Horst !
L'allée des KartentL'option écolo
Cette année, en aventurières écologiques que nous sommes, nous avons choisi de tester l'option de la Kartent. LA tente écologique des festivaliers flemmards qui à l'avantage d'être déjà montée quand on arrive, entièrement faite de cartons recyclés. On peut la laisser sur place à son départ car elle est récupérée.
Le coin brunchLes organisateurs du Horst proposaient de partager une Kartent pour deux et équipée à l'intérieur d'un matelas pneumatique, idée qui nous a séduit par son côté pratique. Nous trouvons sans mal notre Kartent, rangée d'un coté du camping et à l'écart des nombreuses tentes Quechua. On a de la chance d'être dans le coin calme qui nous évitera trop de tapage nocturne tout au long du weekend. La tente est très petite quand on s'y glisse à deux mais on y pose nos affaires sans soucis. Niveau confort, cela reste une tente presque comme les autres avec le point positif de bien occulter la lumière du jour, mais le carton n'isole pas vraiment du froid qui peut tomber la nuit...
Le brunch tous ensemble
Encore une bonne idée à souligner de la part des organisateurs: la mise en place d'un point de restauration. Tous les matins, on s'est fait réveiller par de la musique joyeuse nous guidant jusqu'au coin du brunch. Grandes tablées et transats nous attendent au soleil, on a le choix parmi un copieux brunch (compris dans le prix du camping) qu'on déguste posés, tout en profitant d'un dj set bien chill. Chacun fait sa vaisselle, on s'y sent comme à la maison.
Les good vibes
Que ce soit à la queue des toilettes ou pour demander de la crème solaire, on s'est sentis entouré de gens sympathiques. Petit big up à notre voisin tout content, à nos deux irlandais qu'on aurait dit tout droit sortis d'une sitcom américaine, au groupe de belges qui a passé deux heures à faire des pyramides humaines et aux petits jeunes lookés comme à l'époque rave 90's. Pour tous ces moments où l'on se dit qu'au final, c'est plutôt cool de dormir au milieu de pleins de gens différents 🙂