Creepshow // Saison 1. Episode 1. Gray Matter / The House of the Dead.
Creepshow c’est la nouvelle série du service de streaming Shudder (oui, encore un autre) adapté des comics books des années 50 et qui avait déjà connu une adaptation par George A. Romero dans les années 80. Cet épisode se dédouble en deux intrigues distincts, ce qui peut parfois être un peu étrange mais bon, la présence de Tobin Bell (Jigsaw dans la franchise Saw) dans « Gray Matter » est parfait.
Une anthologie d'histoires horrifiques, inspirées des comic books publiés dans les années 1950.
« Gray Matter » est adapté de la nouvelle du même nom de Stephen King et nous offre alors tout un tas de références bienvenues. En tant que fan de King, je dois avouer que cela m’a tout de suite happé et la façon de construire l’histoire et ses révélations petit à petit fonctionne à merveille. C’est donc ici l’histoire d’une jeune garçon qui est confronté aux changements de son père alors que ce dernier a bu une étrange cannette de bière dont s’échappe une moisissure grise étrange. La fameuse « matière grise » qui donne son titre à l’épisode. L’un des plus gros clin d’oeil ici au Creepshow original c’est la présence d’Adrienne Barbeau (qui était dans celui de 1982). Mais le ciré jaune est une autre référence à l’univers de King ici (qui n’est pas sans rappeler celui du petit Georgie dans Ça) et cette histoire de panneau avec des chien disparu où l’on peut voir le nom de Cujo (qui est une oeuvre de King). Ou encore le chat Church de Simetierre.
Cette première nouvelle est alors fascinante et joue à merveille avec les effets spéciaux et les maquillages que le créateur et producteur de cette nouvelle version de Creepshow connait bien pour avoir travaillé sur The Walking Dead. Grâce à sa mise en place assez longue, l’épisode prend le temps de nous plonger dans les horreurs de l’histoire avec une vraie efficacité qui donne la chair de poule. Le côté terrifiant de la créature qui se développe au fur et à mesure est le point le plus fascinant de la série et surtout quelque chose qui fonctionne parfaitement dans l’univers de King et les bonnes adaptations de celles-ci. La mise en scène de Greg Nicotero repose là aussi sur ses années de connaissance de l’univers horrifique (notamment en ayant travaillé sur Evil Dead 2 et 3, Le jour des morts vivants, ou encore le brillant Misery).
« The House of the Dead » et une histoire complètement différente. Mais c’est peut-être l’épisode qui parvient aussi à faire entrer le téléspectateur dans le monde de Creepshow plus facilement. Il n’y a pas besoin de grands effets spéciaux ou de jump scares ici car tout se pass de façon beaucoup plus psychologique. Le scénario est tellement bien élaboré que cela donne droit à une histoire inventive plein de surprises. Tout ce qui se passe dans cette petite maison de poupée étrange et la façon dont les éléments vont bouger est ce qui rend le tout si spécial. L’idée de la maison de poupée avec des éléments d’horreur n’est pas nouveau mais je dirais que cet épisode de Creepshow rend le tout assez intéressant. Et il y a un clin d’oeil intéressant avec la tête de poupée améridienne qui fait écho à celle du vieux chef Wooden dans Creepshow 2.
La force de Creepshow dans cette seconde histoire tient donc dans la façon de raconter l’histoire et de créer des frissons par les dialogues, sans fioritures. Il n’y a pas besoin de grands effets car tout ce qui est conté suffit à faire peur. Sans parler du fait que tout se déroule dans une maison de poupée et j’ai toujours trouvé ça terrifiant ce genre de jouets.
Au fond, Creepshow c’est un bon revival des années 80 de l’horreur et je dois avouer que ça fait du bien. Sans parler de la créature qui nous présente ces petites aventures qui est tout aussi flippante que ce que l’on nous montre à l’écran.
« Gray Matter »
Note : 6/10. En bref, adaptation réussie par les effets spéciaux d’une nouvelle de Stephen King.
« The House of the Dead »
Note : 8/10. En bref, une brillante petite aventure où tout se déroule dans la manière de conter l’histoire et brille par ses surprises sans fioritures.