Les anti-choix ont maintenant porté leur cause sur la scène internationale.
19 Pays font maintenant partie d'une coalition anti-avortement. Cette triste coalition demande aux Nations Unies de ne plus référer au terme "santé sexuelle et "reproductive" dans leurs documents officiels.
Au-delà de cette sotte guerre des mots, il y a cette guerre idéologique. On prétend que le terme est trop vaste, et que ça sous-entend et rend implicite que l'on ait recours à l'avortement. Sous prétexte que la reproduction, c'est faire ou ne pas faire d'enfants.
En mai dernier, il avait eu une rencontre de l'Organisation Mondiale de la Santé, et c'est à ce moment que les États-Unis avait commencé à mettre sur pied la dite coalition, à laquelle participent notamment l'Arabie Saoudite, la Russie, l'Egypte, le Guetemala, Haïti, le Brésil, la Hongrie, l'Irak, des pays qui ont signé cette déclaration, des pays peu reconnus pour le respect de la dignité féminine en générale.
Ces termes sont dérangeants pour les États-Unis, pour le gouvernement de DJ Trump et pour les 19 pays de la coalition parce que santé sexuelle reproductive, ce n'est pas QUE l'accouchement, ce n'est pas QUE les soins entourant la grossesse, c'est beaucoup plus large. Ça touche aussi à la possibilité pour les Femmes, de limiter la maternité et d'espacer les naissances. C'est ce que les États-Unis veulent limiter.
Les É-U et les pays de la coalition veulent limiter cette capacité qu'on maintenant les Femmes de contrôler leur reproduction. Les États-Unis vivent l'avortement très différemment de la manière dont nous le vivons. Ils veulent protéger une certaine conception de la famille, c'est-à-dire la famille patriarcale, hétérosexuelle.
On aime pas le terme parce qu'il est ambigu, mais surtout il mine le rôle critique de la famille, telle qu'on l'a conçoit, down under.
Ce terme peut aussi faire référence à la procréation assistée, et les États-Unis, comme d'autres pays enlignés sur la même position, craignent le recours aux personnes de même sexe, l'accès, en fait des personnes de même sexe, à la procréation assistée. Ce sont des portes qu'ils veulent garder fermées.
Cette déclaration de la coalition a encore été soulevée dans la rencontre de lundi dernier aux Nations Unies et est passée plus ou moins sous le radar dans tout le bruit de la destitution possible du président bête, dans les procès Salvail et Fredette ou dans le premier débat dans la campagne politique canadienne.
La Suède a été la première à réagir, les Pays-Bas ensuite, qui on tous deux emboîté le pas afin de décrier cette xème tentative de contrôler le corps des Femmes.
58 autres pays ont signé une lettre afin de dénoncer cette ingérence au travers des corps féminins.
Royaume-Uni, France, le Costa Rica, l'Albanie, le Togo et...et...et...mais où est-il celui-là?
Occupé à préparer le débat?
Nulle part le Canada.
Est-ce une position, une question de gestion du temps? On ne sait pas encore pourquoi.
Ce n'est pas surprenant de la part des États-Unis. Ce que Donald Trump gagne, ce sont des appuis de la droite religieuse. Il essaie de leur montrer qu'il est capable de mener ce combat aux États-Unis, sur le territoire Étatsunien, mais aussi en temps de que puissance mondiale, avec 19 autres pays dans ses tranchées.
Les alliés des États-Unis dans cette triste coalition ne sont pas des pays défendant très fort les droits fondamentaux des Femmes.
Dis-moi qui tu fréquentes à ta table et je te dirai qui tu es.
Tu es laid.
De la préhistoire à nos jours, quand laisserons nous tranquille le corps des Femmes?