Un chef de groupe à la crim du 36 quai des orfèvres découvre son inspectrice dans un hall d’immeuble. Elle est jeune, belle et souvent mystérieuse, mais actuellement elle est devant un mort tué par balle. Le souci est qu’elle git au sol avec elle une balle dans le dos. Dans un souffle, Lise lui demande de veiller sur sa fille et de ne pas dire qu’elle était là ! Marsac, bien que responsable de son groupe, obtempère. Un mort déclenche une enquête, mais Marsac doit garder la gamine. Son équipe cherche des réponses que Marsac ne peut donner sans se dévoiler. Pourtant, par petite touche les choses avancent malgré une absence totale d’indice. Marsac, pour qui s’occuper d’une enfant en laissant son équipe n’est pas de son goût, découvre un univers dont il ignorait tout, quitte à ébranler ses convictions, lui faire voir la vie d’un nouveau jour.
Elsa Roch signe ici un polar qui ne laisse de surprendre le lecteur. Bien sûr il y a tous les ingrédients du genre, mais il y a également miss Butterfly, âgée de trois ans dont l’absence de réaction accroît d’autant sa présence. Muette et ne manifestant rien, elle sait envoyer des signaux montrant une forme d’attachement. Marsac doit se couper en deux pour répondre aux attentes de la fillette et, tenter d’aider les recherches en faisant sa propre enquête. Pour lui c’est un rôle de composition très éloigné de ses habitudes. Un jeu qui lui rappelle des souvenirs douloureux dont il pensait s’être affranchi.
Avec Elsa Roch on mesure vite que la psy s’exprime ! Son roman fait côtoyer une enquête criminelle avec une enfant atteinte de troubles mentaux mal défini. C’est un peu déroutant, tout en étant l’une des clefs de la solution. Avec Marsac on découvre une infime partie des dérangements psychiques. Comme lui on est vite conquis et le lecteur plonge en alternance de l’horrible du crime à la douceur d’une tendresse aussi vraie que singulière qui naît entre la petite et le flic.
Ce roman est un peu double, comme s’il y avait un roman dans le roman. C’est la découverte d’un monde parallèle qui échappe à l’entendement des gens dits normaux, et à double titre ! En effet, le lecteur de polar n’est pas un criminel, aussi, le geste de tuer ne cesse de l’interroger. Tout comme les troubles de l’esprit sont d’un domaine qui est à cent lieues d’une normalité rassurante à laquelle nous nous accrochons. Allier les deux dans un seul livre demande certainement de l’auteur une logique marginale. Un petit côté border line que les psys ont pour pouvoir tenter de comprendre les complexités de l’esprit humain. On notera avec plaisir que malgré la violence du crime, la tendresse est le fil conducteur du livre. Une tendresse sans laquelle notre univers serait vide, mais qui se fera meurtrière lorsqu’elle est pervertie : un même sentiment que tout sépare, bien que…
Parution ;Calmann-Lévy le 9 octobre 2019
Présentation de l’éditeur
Ce flic n’affronte pas seulement le Mal.
Il combat les Ogres.
Paris, en pleine nuit. Amaury Marsac, chef de groupe à la Criminelle, découvre dans le hall d’un immeuble sa plus jeune équipière, Lise Brugguer, gisant entre la vie et la mort. Près d’elle, un cadavre d’homme à la tête explosée, mais pas d’arme.
Avant de sombrer dans l’inconscience, Brugguer lui révèle qu’elle a une fille de trois ans, qui est peut-être en danger, et que lui, Marsac, doit veiller sur elle.
Marsac est stupéfait d’apprendre l’existence de cette enfant. Et quand il la rencontre, petite fille muette aussi mystérieuse qu’attachante, la protéger devient son obsession. Mais pourquoi Brugguer était-elle dans ce hall ? Quelles étaient ses relations avec la victime, vermine criblée de dettes ? Et qui pourrait en vouloir à cette petite fille ?
Marsac va devoir démêler les faux-semblants et déterrer les secrets du passé de son équipière pour percer la vérité. Et vaincre l’Ogre…
« Elsa Roch donne une voix à ceux qu’on n’entend pas d’habitude ou que l’on refuse de regarder. Un nouveau souffle à la fois doux et puissant dans l’univers du roman policier. »
Sophie Peugnez, Librairie Brouillon de Culture, Caen
Un peu de l’auteur
Elsa Roch écrit depuis son enfance, de la poésie d’abord. A l’adolescence, une rencontre change sa vie, celle d’une petite fille autiste dont elle s’occupe pendant son temps libre. C’est ainsi que naît sa première vocation, et qu’elle devient psy, avec pour spécialisation les troubles autistiques, ceux de l’adolescence, et les addictions. Parallèlement elle écrit toujours, et la découverte de Lehane, James Lee Burke, Fred Vargas… est un déclic. Désormais elle écrira des polars. « Ce monde est le mien. Il concentre tout. La vie, l’amour, la mort. » Elle vit près de Grenoble
Source photo Calmann Levy
Détails sur le produit
- Broché: 306 pages
- Editeur : Calmann-Lévy (9 octobre 2019)
- Collection : Suspense Crime
- Langue : Français
- ISBN-10: 2702165478
- ISBN-13: 978-2702165478
- Dimensions du produit: 13,5 x 2,5 x 21,5 cm
<” Le baiser de l’ogre, D’Elsa Roch”>