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Le bateau électrique, une solution fluviale ?

Publié le 16 juillet 2008 par Nathalie Jouat

bateau electriqueA l’heure ou l’Europe se construit avec la France en tête de drapeau et les préoccupations environnementales dans tous les esprits (mais oui !) et si nous repensions au transport fluvial ? L’Europe bénéficie d’environ 36 000kms de voies navigables et de canaux, pourtant ce moyen de transport ne représente que 4% du transport de fret (en France), pourquoi ?

Le transport fluvial a connu son heure de gloire à l’époque industrielle, où le transport de pondéreux était très développé. Depuis les années 70, on enregistre un fort déclin de ce mode de transport au profit d’une circulation plus rapide des marchandises, par voie routière en national et/ou par voie aérienne à l’échelle européenne/mondiale. Bien qu’à l’époque les infrastructures durent se mettre en place rapidement, rappelons-nous que le pétrole n’était pas à 140$ le baril, ce qui a fait les beaux jours des camions !

Aujourd’hui, nos routes sont encombrées, défoncées et surexploitées par les millions de poids lourds qui y circulent et qui strangulent eux aussi de la situation pétrolière. Si j’étais à la présidence de l’Union Européenne, je réfléchirais à prendre une part du budget pour la restauration des voies navigables, la modernisation de la flotte ainsi que du cadre législatif et réglementaire du transport de fret sur l’eau d’eau !

Pensez-donc aux avantages du transport fluvial : la capacité de stockage d’un bateau ou d’une péniche est très importante, l’économie énergétique (environ 5 fois plus économe que le transport routier), le désencombrement et la préservation des routes … Et pour pousser le bouchon encore plus loin, nous pourrions moderniser la flotte en adoptant des bateaux électriques !

Si vous observez les bateaux mouches parisiens se suivants à la queleuleu dans un vrombissement terrible et rejetant leurs effluves nauséabondes et polluantes vous ne vous demanderez plus pourquoi le bateau électrique est une solution à envisager à grande échelle. Aussi bien pour le transport de fret que celui des passagers, cette technologie possède des nombreux avantages : Une quasi absence de bruit, plutôt agréable pour les croisières, ainsi qu’une suppression des odeurs de carburant. Si différentes technologies de bateaux électriques existent, ils sont cependant relativement limités en termes d’autonomie (entre 7 et 12heures). Rien n’exclut donc l’utilisation touristique et pour le transport, peut-être serait-il intéressant de revenir sur l’organisation générale de l’acheminement des marchandises en Europe pour ne plus être à tout prix dépendant d’un emploi du temps serré ? Si le temps c’est de l’argent, nous devons aussi nous poser la question du coût du désengorgement des voies routières et de notre bien-être !

A noter que le déploiement du transport électrique s’inscrit dans la logique du développement nucléaire cher à nos dirigeants … Est-ce pour autant qu’il faut ouvrir la porte à l’uranium ? Des solutions durables et efficaces existent, en tout cas pour les bateaux dans ce cas précis ! A suivre lors de la prochaine grande course au large du Vendée Globe en Novembre le bateau de Raphael Dinelli, alimenté uniquement par des énergies renouvelables … Les performances seront-elle à la hauteur des espérances ? A voir aussi le bateau électrique Sun21, qui vient d’effectuer une transatlantique, tout au solaire !!


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