"L'incroyable Hulk": un peu trop incroyable

Pitch: Le scientifique Bruce Banner cherche désespérément un antidote aux radiations gamma qui ont créé Hulk. Il vit dans l'ombre, toujours amoureux de la belle Betty Ross et parcourt la planète à la recherche d'un remède.
La force destructrice de Hulk attire le Général Thunderbolt Ross et son bras droit Blonsky qui rêvent de l'utiliser à des fins militaires. Ils tentent de développer un sérum pour créer des soldats surpuissants. De retour aux Etats-Unis, Bruce Banner se découvre un nouvel ennemi. Après avoir essayé le sérum expérimental, Blonsky est devenu L'Abomination, un monstre incontrôlable dont la force pure est même supérieure à celle de Hulk. Devenu fou, il s'est transformé en plein coeur de New York. Pour sauver la ville de la destruction totale, Bruce Banner va devoir faire appel au monstre qui sommeille en lui...

SORTIE LE 23 JUILLET 

 Notre avis: Louis Leterrier, pur produit de l’école Besson, nous offre ici une bonne grosse production Hollywoodienne qui, malgré une meilleure finition que le premier opus est un peu too much quand même… 

On peut se le dire, la première version de Hulk, signée Ang Lee en 2003 a été un flop... Le pari de Leterrier était donc risqué 20 ans après le succès de la série télévisée! Celui-ci nous offre donc un résultat digne des meilleures productions américaines mélangeant scènes d'action, émotions et humour. Un français à Hollywood ou comment rentrer parfaitement dans le moule hollywoodien...
 Après la saga Le Tansporteur et Danny the dog, le réalisateur français signe ici son quatrième long-métrage. Tout en restant dans la fibre des studios Marvel, Louis Leterrier a apporté plus de corps à l’histoire même si certaines scènes restent clichées. Vu la bande-annonce, on s'attend bien au film d'action pur et dur fidèle à la force destructrice de l'incroyable Hulk. Pas de grande surprise donc, même si on apprécie les quelques tirades bien senties, le genre de réplique simple mais qui nous font bien rigoler. Ainsi que des scènes époustouflantes au niveau des effets spéciaux et de l'ingéniosité.   

Ça commence plutôt soft, le scientifique Bruce Banner (incarné par le talentueux Edward Norton) vit complètement isolé au fin fond du Brésil entre son microscope, ses tubes à essais, son chien et une photo de son grand amour Betty Ross (Liv Tyler). Mais cela ne va pas durer bien longtemps, le spectateur est quasi-immédiatement propulsé dans un mélange de courses-poursuites exceptionnelles et de bastons spectaculaires. Pendant 1h52, Bruce/Hulk ne s’arrêtera jamais ni de courir, ni de combattre.

L’idée est bonne, Bruce cherche à se débarrasser coûte que coûte de ce mal qui sommeille en lui, d’autant plus que le méchant Général Thunderbolt Ross cherche à en faire une arme de destruction massive. Le gentil Bruce se bat contre la méchante armée américaine et entre les deux on retrouve Betty, qui n’est autre que la fille du méchant Général (mais qui a quand même largement choisi son camps…). Voilà, le décor est planté, l’action peut alors commencer et on ne reste pas sur sa faim ! Pour les amateurs d’effets spéciaux à gogo et d’action spectaculaire, ce film est fait pour vous !

Le géant vert est un peu plus humain qu’avant, on lui a fait des rides autour des yeux, on lui a affiné la taille et son faciès transmet davantage d’émotions. Même si Bruce ne se rappelle de rien après s’être transformé, il est considérablement protecteur vis à vis de Betty, ce qui n’est pas sans nous rappeler quelques scènes de King Kong… Elle seule arrive à lui parler lorsqu'il est transformé. Elle est tiraillée entre son amour pour Bruce et celui pour son père qui ne pense qu'à détruire "la chose" qu'elle aime, un tantinet trop courageuse et audacieuse, Betty n'a pas froid aux yeux! 

le scientifique Bruce consacre son existence à sa guérison et trouve quelquechose auprès du chercheur Samuel Sterns (Tim Blake Nelson) qui deviendra dans la suite de la franchise l'ennemi ultime de Hulk, The Leader. Un bref plan de caméra nous laisse deviner qu'il se transforme en quelquechose. 

Toutes les scènes d’action mettent le paquet, l’armée américaine est équipée à foison en chars blindés, en automitrailleuses, en tanks et en hélicos mais le plus grand ennemi de Hulk restera Blonsky devenu L’Abomination, une horrible créature qui tient à lui faire la peau ! Ce qui différencie ces deux-là, comme je le mentionnais plus haut, c’est que Hulk est doté de perceptions… Il combat tout en faisant (un petit) attention et (surtout) en protégeant sa dulcinée. La scène du film restera ce combat entre les deux créatures en plein New York, la haine est à son comble, tout est permis! La fin est un peu trop caricaturale à mon goût: le super et gentil héros toujours vainqueur, même contre une créature conçue pour être plus puissante que lui. On retient donc principalement une violence inégalable qui génère des pertes humaines considérables (civiles et militaires), mais c'est un film! 

A noter que tous les membres du casting sont excellents dans leur rôle respectif, même si on regrette légèrement Sam Elliott dans le rôle du Général Ross. Le personnage de Betty Ross mériterait d’être étoffé même si l’interprétation de Liv Tyler est juste. Enfin, Edward Norton endosse parfaitement le costume de Hulk, lui qui est habitué aux personnages à double facette depuis le début de sa carrière (American History X, Fight Club...) arrive à  faire ressentir au spectateur son tiraillement intérieur. 

On notera également les nombreux clin d’œil à la série-télé avec les apparitions de Stan Lee, Lou Ferrigno ou encore la référence de fin aux supers héros de Marvel avec l’apparition de Tony Stark alias Iron Man qui vient nous prévenir qu’un immense projet est en préparation !

Pourquoi y aller ?

Pour les effets spéciaux, le jeu des acteurs...

Ce qui peut freiner ?

Une réalisation blockbuster à l’américaine même si on s’attendait à une petite touche frenchy qui n'arrive jamais