De Paris-Versailles à Sedan-Charleville, la magie des grandes courses populaires

Publié le 02 octobre 2019 par Pascal Boutreau

Il y a quelques jours, se disputait le Paris-Versailles, la classique d'automne qui fêtait cette année sa 42e édition. J'avais eu le plaisir lors de la conférence de presse de recroiser mon ami Hubert Guerriau, brillant attaché de presse dont je m'inspire souvent lorsque je suis amené à écrire sur des événements. L'occasion aussi de me souvenir que c'est sur cette course que j'ai épinglé mon premier dossard. C'était je crois en 1991... Alors que j'étais plutôt du genre à arriver en retard à l'entraînement de foot pour éviter d'avoir à courir les trois tours de terrain pour l'échauffement, je m'étais mis dans la tête de courir ce Paris-Versailles dont tout le monde me parlait. Même si les souvenirs de cette époque commencent à se dissiper, je me souviens m'être entraîné dans le bois de Boulogne (j'habitais une chambre de bonne dans le 16e) et sur mon terrain de foot de la Crayère, à Athis, dans ma Marne natale.

A cette époque, pas de GPS pour calculer la distance ou la vitesse. Juste les sensations. La base. Avec mon petit mètre pliable, j'avais mesuré la longueur et la largeur de mon terrain pour savoir combien je courais. Et la première fois que j'avais fait environ 8 kilomètres, soit environ 25 tours, je m'étais dit "ok, tu as réussi à faire la moitié, ce sera bon le jour de la course". Et ce fut bon. Je ne me souviens pas spécialement de cette édition mais je sais juste que deux semaines après je faisais les 20 kilomètres de Paris et que six mois plus tard, j'étais au départ de mon premier marathon, sur les Champs-Elysées. J'ai ensuite souvent recouru ce Paris-Versailles, monté à nouveau cette côte des Gardes qui fait si peur à ceux qui ne l'ont jamais affrontée, avec cet espoir au bout d'un gros kilomètre d'en avoir terminé alors que cent mètres plus loin on repart pour une deuxième dose de grimpette. Cette course c'est aussi cette dernière ligne droite interminable en faux-plat montant. La perspective du château de Versailles ne suffit pas toujours à accélérer le temps. 

Ces épreuves populaires (25 000 coureurs pour le Paris-Versailles), relativement accessibles avec un minimum d'entraînement, sont de formidables vecteurs de la passion de la course à pied et même plus largement du sport. Les ambiances y sont souvent très agréables et pour beaucoup de coureurs, le chrono n'est qu'anecdotique. L'essentiel est de participer à la fête. J'en profite pour dire un grand bravo à mes relations qui étaient cette année au départ : Anouk et Laurence en prépa du marathon de New York, Clarisse, Solène, Audrey, Marine, Stella, Denis etc.

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La transition est toute trouvée pour évoquer le Sedan-Charleville que je cours dimanche prochain dans les Ardennes. Là aussi, c'est un monument populaire comme je les aime. La plus ancienne course de ville à ville qui fête cette année sa 100e édition. Immanquable. Pour l'ambiance mais aussi pour avoir la sensation de participer à l'histoire de cette classique mythique par "chez nous", les gens de l'est. 

C'est en 1906, le 7 septembre précisément, qu'une quarantaine de coureurs s'élancèrent pour la première fois de Sedan pour rejoindre Charleville, préfecture du département réputée pour son festival mondial de Marionnettes, ville de naissance d'Arthur Rimbaud, distante de 24 kilomètres. Depuis, excepté lors des deux guerres, la course a toujours eu lieu le long de la petite route qui suit le cours de la Meuse, nourrissant son histoire d'épisodes parfois épiques. Lors des premières éditions, les commissaires lâchaient même des pigeons au passage des premiers coureurs pour informer leurs collègues de la ligne d'arrivée de l'ordre de passage des concurrents. Les plus grands sont ensuite venus participer à cette épreuve. Alain Mimoun, champion olympique du marathon 1956, a inscrit son nom au palmarès en 1959 et en 1960. Michel Jazy, un peu plus tard, prendra également le départ.

Au-delà des athlètes de haut niveau, la course attire surtout des anonymes dont le seul souci est de franchir la ligne d'arrivée au stade du Petit-Bois par le passé et désormais sur la célèbre et très belle Place Ducale. « Chaque Ardennais, quel que soit son âge, met un point d'honneur à courir Sedan-Charleville, témoignait il y a quelques années, Yanny Hureaux, historien régional, dans un papier que j'avais écrit pour L’Equipe (l'anecdote de ce papier est la signature Pascal Grégoire, mon pseudo à l'époque, et la photo signée Pascal Boutreau, mon vrai nom... c'était mal vu pour un rédacteur de faire aussi les photos, alors on avait rusé). Cette course est une institution et relève du domaine de la légende. Un monsieur d'une bonne soixantaine d'années m'a dit un jour : “Le jour où je ne prendrai plus le départ, c'est que j'aurais déjà un pied dans la tombe... ” À une époque, faute de moyens, on avait parlé de sa suppression. Toutes les Ardennes avaient alors grondé. » Le Sedan-Charleville est une part importante du patrimoine culturel ardennais. Comme pour une étape du Tour, deux heures avant le passage de la course, les habitants se pressent sur le parcours, sortent tables, chaises pliantes et banderoles et encouragent chacun des coureurs. Cet accueil des Ardennais, au paroxysme dans la dernière petite montée avant l’arrivée avec un véritable corridor humain qui ne s’ouvre que pour laisser passer les coureurs, a conquis tous ceux pour qui la course à pied est avant tout l'occasion d'une grande fête. Et je suis ravi de participer une fois encore à cette fête. Cerise sur le cake, ce sera cette année en compagnie de ma soeurette et de mon beau-frère qui découvriront cet événement.  

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En parlant toujours de course populaire, j'ai participé il y a quelques jours à la Thoiry Wild Race, un 10 bornes, mi trail mi bitume, au coeur du zoo de Thoiry dans les Yvelines.

Belle petite ambiance aussi et surtout des scènes insolites au moment de courir accompagné d'une autruche, sous le regard d'un éléphant, de zèbres et de girafes. Pas certain que les bébêtes aient apprécié le dérangement de la matinée mais un bon coup de pub pour le zoo. Heureux aussi d'avoir disputé cette course avec quelques amis de La Cavalcade de Poissy.  

La Cavalcade présente également sur la Virade des Rois, un triathlon organisé à Saint-Germain-en-Laye dans le cadre des Virades de l'Espoir, l'opération de lutte contre la mucoviscidose. Plaisir de partager cette matinée pluvieuse avec quelques amis qui découvraient le triathlon. Découverte aussi pour moi puisque c'était le premier format sprint (500 m de natation, 20 km de VTT et 5 km à pied) de ma vie. Moins de 1h30 d'effort, je ne suis pas habitué... D'habitude, ça dure quelques heures de plus. Pas de gestion donc sur un effort de ce type et une bonne séance d'intensité à l'arrivée (45e sur 300 classés mais on ne s'enflamme pas car beaucoup de participants étaient juste venus découvrir le triathlon). 

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Bilan de septembre 

Un mois après l'EmbrunMan, la forme semble toujours là. Alors j'en profite. En ayant bien à l'esprit rassurez-vous que je vais bien devoir couper un peu et laisser mes p'tits muscles se régénérer un peu (je vais profiter de ma semaine à Fréjus pour le Roc d'Azur, événement VTT pour lequel je travaille). Un mois de septembre ultra light sur le vélo mais très chargé en course à pied, préparation marathon de Valence (1er décembre) oblige. Avec désormais les entraînements du Poissy Triathlon le lundi et le mercredi, je compte bien travailler un peu ma VMA. Gros mois de natation aussi, mais les chiffres sont un peu faussés par le super mega plouf de mes 12 heures de l'Ois'eau Libre et ses 28 km en une seule trempette (le compte-rendu dans la news précédente ICI). 

L'année en dossards

31 mars : La Grande course de Paris (10 km) ==> 52'02''
14 avril : Marathon de Paris ==> 5h11'42'' (accompagnement de ma sister pour son 1er marathon)
19 mai : Paris Saint-Germain (20 km) ==> 1h45'11''
15 juin : Open Swim Stars (10 km) ==> 3h01'52''
16 juin : Course Royale - 15 km Versailles ==> 1h13'36''
22 juin : Triathlon LD Deauville ==> 6h01'01''
23 juin : Foulée Royale St-Germain (10 km) ==> 56'32'' (récupération du LD de la veille)
15 août : EmbrunMan ==> 16h02'31''
31 août : Ötillö Final 15 k (Swimrun) ==> 2h33'
7-8 septembre : l'Ois'eau Libre - 12 heures de natation en eau libre ==> 28,2 km (1er) 
15 septembre : Thoiry Wild Race (10 km) ==> 51'05''
28 septembre : Triathlon sprint à Saint-Germain-en-Laye (Virades de l'Espoir) ==> 1h24'

A venir 
6 octobre : Sedan-Charleville (23,6km)
17 novembre : Semi-marathon de Deauville
1er décembre : Marathon de Valence (Espagne)

2020
1er mars : Vasaloppet (ski de fond, 90 km, style classique)
17 mai : Course du viaduc de Millau (23,7 km)
5 juillet : 70.3 Sables d'Olonne