Les yogis lévitent et les chamans laissent leur esprit tutoyer les étoiles. Et si Franky Zapata, l’homme qui a traversé la Manche cet été sur une plateforme volante équipée de réacteurs, était leur héritier ?
Il existe de par le monde deux types de relations avec les dieux et donc deux types de prêtres. Ceux qui érigent un autel, modeste bâtisse ou somptueuse cathédrale, et invitent les divinités à y descendre en leur promettant libations, sacrifices et prières, et ceux qui préfèrent leur rendre visite dans leurs territoires éloignés, au-delà du ciel, en passant par « l’orifice de l’étoile polaire ». Ces derniers, on les appelle chamans, d’un mot d’origine toungouse (une langue sibérienne), devenu terme générique pour désigner ces prêtres que l’on rencontre chez les Yupiks de Sibérie ou chez les Indiens d’Amérique, dans le taoïsme chinois ou le yoga du Népal…Comment le chaman parvient-il à monter si haut et à en revenir si vite ? Quel est son véhicule ? En ce qui concerne les peuples amérindiens, la réponse est connue. Pour s’élever dans les airs, ils consomment des substances et, première entre toutes, le tabac. On peut voir les chamans tirer des bouffées d’énormes cigares de tabac brut…
Montage à partir du « songe d’Icare », tableau de Sergueï Sergueïevitch Solomko (1867-1928)La suite dans Philosophie Magazine N°133