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Goncourt : Amélie Nothomb et les autres

Par Pmalgachie @pmalgachie
Goncourt : Amélie Nothomb et les autres J’ai une impression dont je vais faire une hypothèse (et peut-être que je me trompe, ce n’est pas grave, le monde continuera de tourner) : le Goncourt, cette année, va renouveler le « coup » de 1984, quand il a couronné L’amant, de Marguerite Duras, qui s’était déjà vendu à 250 000 exemplaires et grimpa ensuite jusqu’au million (source Wikipédia). Et qui pourrait mieux endosser ce rôle de locomotive qu’Amélie Nothomb, dont Soif est, comme ses romans précédents, mais exceptionnellement, cette fois, pour de bonnes raisons, un succès de l’automne ? Je ne connais pas les chiffres actuels des ventes, il y a trois semaines elles frôlaient, d’après Livres Hebdo, les 40 000 exemplaires. Ce qui, de nos jours, est très respectable. Le Goncourt, en choisissant ce titre, se donnerait, à peu de frais, le luxe de « booster » le roman au niveau d’un méga-best-seller. Et le droit d’affirmer qu’il est redevenu le prix littéraire qui fait vendre le plus… En tout cas, Jean-Philippe Dalembert, Hélène Gaudy, Anne Pauly, Abel Quentin, Sébastien Spitzer et Karine Tuil sont sortis du jeu. Je n’ai pas lu encore tous les livres qui ont été maintenus dans la deuxième sélection (il me manque ceux d’Amigorena, d’Appanah et de Miano) mais mes préférences vont toujours à Jean-Paul Dubois.
  • Santiago H. Amigorena. Le ghetto intérieur  (POL)
  • Nathacha Appanah. Le ciel par-dessus le toit (Gallimard)
  • Dominique Barbéris. Un dimanche à Ville-d'Avray (Arléa)
  • Jean-Luc Coatalem. La part du fils (Stock)
  • Jean-Paul Dubois. Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (L'Olivier)
  • Léonora Miano. Rouge impératrice (Grasset)
  • Hubert Mingarelli. La terre invisible (Buchet Chastel)
  • Amélie Nothomb. Soif (Albin Michel)
  • Olivier Rolin. Extérieur monde (Gallimard)
Pendant ce temps, le Médicis a rafraîchi les deux premières sélections déjà publiées et a donné sa première pour les essais.
Côté roman français, Violaine Huisman, Myriam Leroy, Jean-Noël Orengo, Monica Sabolo, Jean-François Samlong et Martin Tince ont disparu. Il reste Santiago H. Amigorena, Brigitte Giraud, Claudie Hunzinger, Victor Jestin, Luc Lang, Kevin Lambert, Guillaume Lavenant, Vincent Message et Christine Montalbetti. Cinq romans étrangers ont également été oubliés. On n’oubliera pas nécessairement pour autant les noms de leurs auteurs et autrices, Selahattin Demirtas, Giogio Falco, Lidia Jorge, Christian Kracht et Regina Porter. On se souviendra peut-être davantage de celle ou celui qui, parmi les huit retenus, recevra le Médicis étranger : Nina Allan, Mircea Cartarescu, Arno Geiger, Jennifer Nansubuga Makumbi, Joyce Carol Oates, Edna O’Brien, Auður Ava Olafsdottir ou Manuel Vilas.
Quatorze essais composent la première sélection, avec des choix assez étranges en faveur des Éditions Verdier (je suis pour cette maison, mais peu favorable à l’idée de déplacer complètement les territoires des genres) puisqu’un épais recueil de nouvelles signé Didier Daeninckx ou le superbe récit d’Anne Pauly sont rangés ici. Admettons, le jury Médicis fait ce qu’il veut, après tout…

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