Avec la sortie de l'intéressant remarke de Zelda Link's Awakening sur Switch, notre partenaire Youtube des Petites Anecdotes du Jeu vidéo a décidé de nous parler de versions plus anciennes de Zelda : l'épisode sur Philips CD-i.
Le CD-i (Compact Disc Interactif sori en 1992 en France) est, pour rappel, une console de jeux vidéo et lecteur multimédia conçue par Philips, Sony et Matsushita. Elle a eu le droit à des jeux de Nintendo sur CD avec notamment Mario et Zelda. La série de jeux vidéo Zelda Philips CD-i est composée de 3 opus :
- Link the faces of evil (1993),
- Zelda the Wand og Gamelon (1993),
- Zelda's Adventure (1994).
Ces jeux vidéo sont très loin de la qualité d'un titre tel que Zelda link's Awakening sur Switch par exemple. Mais le surnom de la " Triforce de la honte " n'est-il pas trop dur ?
Ouille, ça grille la rétine !
Avant même la création de la console, le partenariat initial de Nintendo/ Sony tombe à l'eau, malgré le prototype " Nintendo PlayStation " présenté. Nintendo s'associe alors au néerlandais Philips. Ce dernier peut ainsi utiliser les licences du japonais et présente ainsi Link the faces of evil et Zelda the Wand og Gamelon.
C'est l'horreur pour les joueurs qui découvrent des cinématiques remarquablement laides, peu fluides et ridicules. En terme de maniabilité, le scrolling horizontal et de game design, les contrôles ne répondent pas et la télécommande de la console réserve de très mauvaises surprises. À titre d'exemple, frapper et interrargir occupent la même touche. Le scénario ne tient pas non plus debout.
Le troisième jeu, Zelda's Adventure en vue de dessus, cumule les défauts des précédents avec visuellement, une bouillie de pixels pour les personnages sur un fond de photographies réelles. Les cinématiques mettent en scène des " acteurs " (comprendre les membres du studio eux-même) sur fonds verts ratées.
Circonstances atténuantes
Les circonstances de développement ont été difficiles pour le tout jeune studio Animation Magic Inc, financé par Philips. Il disposait de deux années pour développer les deux premiers jeux. 600 000€ était alloués par jeu, un montant ridicule, même pour l'époque. Les animations ont donc été réalisées pour un moindre coup en Russie. De plus, Nintendo n'a rien fourni au studio pour respecter la licence.
Chaque épisode a essayé d'innover. S'ils ont mal vieilli au jourd'hui, même à l'époque, la console n'aidait pas : elle visait un marché éducatif et non pas de réels gamers, d'où les difficultés d'utilisation avec la manette.