De quoi ça parle ?
Après Le Miroir des âmes, une nouvelle enquête du procureur suisse, parti en Corse sur les traces d'un trésor nazi englouti...
Le 16 septembre 1943, alors que les Alliés s'apprêtent à libérer la Corse de l'occupation nazie, un convoi SS quitte un couvent situé sur les hauteurs de Bastia en emportant une mystérieuse cargaison. Chargées sur une barge à destination de l'Italie, les caisses sont victimes d'un bombardement américain et finissent englouties au large du Cap Corse.
Ainsi naît la légende du Trésor de Rommel, qui suscitera bien des convoitises et engendrera de somptueuses dépenses en recherches sous-marines durant plus de 70 ans. Toutes infructueuses.
Jusqu'à ce jour de l'été 2018 où un lingot d'or caractéristique réapparaît en Suisse, à côté du cadavre d'un vieux bijoutier de Neuchâtel. Le premier d'une longue série, qui va entraîner le procureur Norbert Jemsen, sa greffière Flavie Keller et l'inspectrice Tanja Stojkaj dans un tourbillon mortel entre la Suisse et la Corse.
Il est de coutume chez moi, de lire les romans de Nicolas Feuz d'une traite tant ils sont prenants . Sachez que celui-ci n'a pas fait exception à la règle et qu'il a été littéralement dévoré en quelques heures, me tenant en haleine jusque tard dans la nuit. Il était pour moi inconcevable de le lâcher avant d'avoir atteint la toute dernière page.
Dès le prologue, l'auteur donne le ton , avec un meurtre des plus sadiques découvert dans un ancien couvent corse, et il me tardait déjà de lire le reste de l'histoire. Trimbalé entre la Corse et la Suisse où une équipe travaille sur le curieux décès d'un jeune toxicomane par immolation, mais aussi entre présent et passé du temps des SS et de l'occupation nazie , le lecteur est amené à suivre trois intrigues qui finiront par se recouper, vous vous en doutez bien. De quelle façon ? Ça, c'est à vous de le découvrir, évidemment... On passe d'un lieu à l'autre, d'une enquête à l'autre, d'une temporalité à une autre de façon véritablement fluide , sans jamais se perdre ni s'emmêler les pinceaux, du fait de la brièveté des chapitres. Le tout forme un immense puzzle aux proportions bien plus gigantesques que ce à quoi on pouvait s'attendre.
Amatrice des histoires qui plantent leur décor dans la période qui touche à la Seconde Guerre Mondiale, j'ai été happée par le côté chasse au trésor instauré par l'auteur, et l'idée de ce fameux Ordre secret de tueuses psychopathes capable de s'infiltrer dans les plus hautes sphères et dont la mission perdure des dizaines d'années après, toujours avec la même ferveur. C'est beau...et flippant à la fois.
Avec ce nouveau roman, Nicolas Feuz parvient à nous piéger plus d'une fois et à créer la surprise . J'ai personnellement été prise totalement au dépourvu à un moment où mon immersion dans l'histoire était vraiment intense , et je me revois poser le livre quelques secondes, incrédule, face à une scène particulière surréaliste (mais drôle, finalement) à laquelle je ne m'attendais absolument pas, tant l'atmosphère du récit était empreinte de sérieux dès les premières lignes.
Encore une fois, c'est une très belle réussite pour Monsieur le procureur, que je vous encourage chaudement à aller lire !
L'ombre du renard de Nicolas Feuz
19,00€