Hier soir, enfin, cette nuit, j'imaginais le travail quotidien d'un vrai boulanger. Celui qui surveille ses levures, pétrit encore son pain lui-même et prépare sa propre pâte la nuit pour avoir un pain cuit à l'aube. (Pas celui qui fait réchauffer la baguette toute prête, franchement y a pas photo, mais bon c'est un autre sujet!)
Bref, au cœur de la nuit, tel un boulanger, je suivais l'évolution de mon Levain.
Définition du Levain :
(1) Pâte fermentée qui sert à faire lever la pâte du pain
(2) Produit destiné à permettre la fermentation alcoolique
(3) Ce qui est capable d'exciter les passions
Une fermentation passionnelle de printemps, sous forme de pâte?
Non, non, je n'ai pas vendangé en hémisphère sud des raisins rapatriés par container en région champenoise. C'est tout simplement notre deuxième fermentation . Vous savez, celle qui met des bulles dans la bouteille!
Pour préparer ce levain, c'est toute une liaison entre une liqueur de tirage, des levures champenoises, du vin et un peu d'eau de source. Si tout se fait dans les règles de l'art, la multiplication des levures doit être parfaite pour être ajouté au vin avant la mise en bouteille.
Mais pourquoi en pleine nuit?
Pourquoi faire ça à 2 heures du matin?
Parce que c'est comme ça! Ni trop tôt, ni trop tard, juste quand il faut, quand les levures le veulent bien. (pour les techniciens, c'est quand la densité est à 1005 que le levain doit être préparé) On s'adapte à la vie de ces petites levures qui, je l'espère seront entre 60 et 70 millions par millilitre lundi matin, le premier jour de mon tirage.
Ça sent bon, ça sent bon le levain, ça sent le vin de Champagne, ça sent le printemps!