de Cécile Coulon
Poésie - 150 pages
Editions Le Castor Astral - avril 2018
Prix Guillaume Apollinaire - 2018
Des poèmes comme des musiques intimes, des mots qui coulent sur des souvenirs et des désirs, sur le quotidien et l'éternel.
Avec Les ronces, Cécile Coulon fait entendre sa résonance, ou bien peut-être ne parle-t-elle pas d'elle. J'aime souvent les poèmes spontanés qu'elle publient régulièrement. J'ai aimé certains des poèmes du recueil bien plus que d'autres, qui ne sont pas parvenu à me toucher, m'impressionner, me bercer de leur musique.
Extrait :
"INTERLUDE
ce visage endormi que tes yeux éclaboussent
de ce bleu si profond où la nuit
je ramasse
ce qu'il faut de trajets de tes lèvres
à ma bouche
pour pouvoir le matin s'arrêter
se suspendre au bord
du temps qui passe
comme deux grands oiseaux
alourdis par la pluie
font sécher au soleil
leurs plumes d'oreillers"
Certains sont tous simplement plein de délicatesse et de justesse, d'autres ressemblent à des pensées qui simplement traversent un esprit. J'ai aimé la lire écrire comme elle éprouve le monde, la nature, ses paysages nourriciers, Eyzahut, le manque, ses amours mystérieux.
Extrait :
"LA PUNITION
Je donne tout.
En cachette, je garde dans mon cœur
ton cœur, dans mon ventre ton ventre,
dans mes yeux tes paupières, en silence, je garde sur ma langue
ta langue, dans mes cheveux les tiens,
dans ma bouche ta bouche."
Un recueil de poèmes comme je n'en lis pas assez souvent.
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