Galerie Brugier-Rigail, 40 rue Volta 75003 Paris // Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h30 // du 10/10/2019 au 02/11/2019, vernissage le 10 octobre à partir de 18h.
L’Atlas, comme le dieu qui porte le monde. L’Atlas encore, comme ce recueil géographique, repère immuable. L’Atlas enfin, comme cet artiste qui nous égare, nous retrouve pour mieux nous perdre dans des labyrinthes de gaffer et de messages dissimulés.
Le travail de L’Atlas se profile comme un chemin : celui parcouru par l’artiste pour passer du graffiti à la captation ultime de l’art de la calligraphie, transposé dans son œuvre comme autant de pont tendu entre Orient et Occident, élan d’universalité. Cheminement du spectateur aussi qui, en un regard, en un souffle, doit passer du médium au sens, du plein au vide, entremêlés, le second définissant le premier par une maitrise de la cinétique propre à L’Atlas, cherchant une direction, un symbole, un mot : « L’Atlas », le plus souvent, mais moins pour rappeler l’auteur que cette idée d’univers déployé. Pérégrinations de l’artiste entre typographie et topographie, entre rue et galerie, entre transgression et conformité, entre art urbain et contemporain, au sein duquel il tend de plus en plus à s’inscrire par une singulière pratique du tag, menant ce dernier du mur à la toile. L’Atlas invite, enfin, au voyage, à travers le temps et l’espace, d’une pratique millénaire à une transposition contemporaine protéiforme disséminée aux quatre coins du globe.
Depuis trois ans, la Galerie Brugier-Rigail œuvre, de symbiose avec L’Atlas, à décupler l’aura créative de cet artiste à la renommée internationale : de Séoul à Paris, en passant par New York et Busan, les méandres bichromes se suivent sans jamais se ressembler. Partout, sa faculté de passer de petits formats à des surfaces colossales sans jamais perdre de sa précision ni de son caractère fascinant, subjugue ; partout sa ligne, qui nous disperse et nous ramène, questionne et captive.
L’amicale relation entre Jules Dedet et la galerie a conduit ce « binôme », d’une première exposition collective en 2017, au développement de maints projets, jusqu’à l’élaboration de « Lines of Divergence », la plus grande exposition personnelle de L’Atlas à ce jour. Une vingtaine d’œuvres inédites va y être offerte à l’œil expert ou profane, brouillant les sens, pour une expérience toujours plus hypnotique.