Magazine Poésie

Poésie ininterrompue (extrait)

Par Vertuchou

Hier c’est la jeunesse hier c’est la promesse

Pour qu’un seul baiser la retienne
Pour que l’entoure le plaisir
Comme un été blanc bleu et blanc
Pour qu’il lui soit règle d’or pur
Pour que sa gorge bouge douce
Sous la chaleur tirant la chair
Vers une caresse infinie
Pour qu’elle soit comme une plaine
Nue et visible de partout
Pour qu’elle soit comme une pluie
Miraculeuse sans nuage
Comme un pluie entre deux feux
Comme une larme entre deux rires
Pour qu’elle soit neige bénie
Sous l’aile tiède d’un oiseau
Lorsque le sang coule plus vite
Dans les veines du vent nouveau
Pour que ses paupières ouvertes
Approfondissent la lumière
Parfum total à son image
Pour que sa bouche et le silence
Intelligibles se comprennent
Pour que ses mains posent leur paume
Sur chaque tête qui s’éveille
Pour que les lignes de ses mains
Se continuent dans d’autres mains
Distances à passer le temps

Je fortifierai mon délire

Paul Eluard

Partager cet article

Repost 0
Poésie ininterrompue (extrait)
&version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Vous aimerez aussi :

A quoi ça sert un poème ?
A quoi ça sert un poème ?
Enfants de septembre
Enfants de septembre
Un feu vivant
Un feu vivant
Les machines
Les machines

Poètes D'aujourd'hui

« Article précédent

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Vertuchou 94 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine