S’il vaut mieux avoir vu le premier épisode pour prendre plus de plaisir à renouer avec les personnages, tout le monde peut évidemment entrer dans le film sans peine, l’intrigue n’étant pas l’élément clé du genre. Elle est cependant assez bien construite, l’évasion de Harold et Kumar donnant lieu à un road movie à travers les Etats-Unis, l’occasion pour les auteurs de dépeindre avec délectation la frange la plus raciste du pays. Pas sûr que leur description soit si excessive que ça… En tout cas, elle donne lieu à un paquet de gags sur la discrimination (les héros étant respectivement d’origine coréenne et indienne) aussi bien sentis qu’hilarants. Quand à nos deux compères, ils enchaînent les aventures et les rencontres avec une frénésie assez réjouissante, même si l’inspiration des auteurs est très variable. Parmi les grands moments du film : une soirée « chatte à l’air », une partie à trois avec un sachet d’herbe géant, et une rencontre inopinée avec un jeune cyclope. Tout est dit : Harold & Kumar s’évadent de Guantanamo, c’est du n’importe quoi pur sucre, de l’humour bas de plafond, des zizis et des foufounes à tout va. Bon appétit.
6/10
(également publié sur Écran Large)