Tuamotu (1) croisière en mai

Tuamoto islands are a part of French Polynesia. Many of the 80 are unhabited atolls. Sabine was cruising in the archipelago in May. This is the first part of the travel writing.

[Les 80 îles Tuamotu composent un archipel de la Polynésie française sur plus de 20 000 km². Pour la plupart, ce sont des atolls, seules 53 îles sont habitées, mais par guère plus de 16 000 personnes. Ce sont les services publics, la pêche (1100 espèces de poissons), la culture des perles et du coprah – et le tourisme, qui apportent quelque argent en cette contrée éloignée de tout. Les ‘paumotu’ sont les habitants des Tuamotu ; ils sont réputés avoir les qualités nécessaires pour survivre dans cet univers exclusivement marin aux tempêtes parfois mémorables. On dit d’eux qu’ils sont « vifs, ingénieux et débrouillards, à la constitution physique robuste, au caractère affable et bienveillant, dont l’unique souci est de vivre en harmonie avec la mer environnante ».

Ils ont développé un art de vivre dont ce fameux  cocktail “Tuamotu” dont voici la recette pour 2 personnes :

- 6 cl de crème fraîche
- 1 sachet de sucre vanillé
- 2 pincées de noix de coco râpée
- 2 cl de curaçao bleu
- 2 cl de batida de coco
- 20 cl de nectar de bananes
- 6 cl de jus d’oranges
- 1 trait de sirop de citron vert
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Mettez 3 ou 4 glaçons dans un shaker, ajouter les ingrédients au fur et à mesure. Mélangez, secouez puis passez au tamis au bout du shaker en répartissant le cocktail équitablement dans 2 grands verres tulipes. Décorer d’une demi-tranche de citron vert au bord du verre.

Sept îles autour du lagon de Fakarava, dont Toau qui est la destination de cette croisière, font partie de la « réserve de la biosphère UNESCO » des Tuamotu – Argoul]

Je vais tenter de vous conter notre balade à Toau, trois femmes popaa et une future femme d’encore 4 ans. Après avoir fait les derniers achats au supermarché, enregistré les glacières et les paquets, être passées au « four » pour le contrôle phytosanitaire des fruits et légumes, nous sommes devant le Cobia III, au nom de poisson tropical : en français le « mafou ». Le bateau va nous emmener jusqu’à Toau et nous le retrouverons au retour à Apataki pour rentrer à Papeete. Construit à Houma en Louisiane, Etats-Unis, le “Cobia III” d’une longueur de 44,90 m, large de 10 m et d’une capacité en poids lourd de 700 tonnes est une goélette mixte qui dessert les Tuamotu ouest, départ chaque lundi de Papeete. Il comprend 9 marins, 1 capitaine et 36 passagers en 9 cabines de quatre. Deux salles de douche sont réservées respectivement aux passagers et à l’équipage, il y a aussi une cuisine, le bureau et l’appartement du capitaine. Le Cobia III peut emporter quatre véhicules, dispose d’un immense congélateur et d’un très grand réfrigérateur dans lequel on peut mettre les produits périssables. Il disposera sous peu d’une machine à faire de la glace pour la conservation du poisson. Le navire vogue à 12 ou 14 nœuds quand la mer est clémente, ce qui n’est pas toujours le cas ! En plus de l’alimentation et des boissons, le bateau transporte toutes sortes de marchandises. Nous étions accompagnées de deux énormes citernes noires pour recueillir l’eau de pluie, d’un bateau à moteur, de bicyclettes, de tricycles, de compresseurs, de nombreux fûts d’essence, de matériaux de construction, de rouleaux de grillage en plastique pour les fermes perlières, de caisses d’alimentation et de boissons, et ainsi de suite…

Tout est enfin à bord, nous appareillons à 16 h ce lundi 7 mai. Temps beau, mer belle.

16h30 : les marins douchés et vêtus de propre s’activent à la cuisine. Ils ont acheté au petit snack du port des plats tout préparés qu’ils dévorent d’un féroce appétit. Certains ont les bras plus gros que mes cuisses ! Trois louches de mayonnaise, le pot n’y suffit pas, une averse de sel, une plâtrée de riz – ils engloutissent – tout en discutant en puamotu.

Oh ! Cela tangue pas mal, ils vont dormir, certains seront de quart cette nuit.

Le trajet-aller joint Papeete, Kaukura, Arutua, Apataki et Torau. Exceptionnellement, la barge nous débarquera sur l’atoll Toau, car il doit prendre une livraison de coprah et de fûts vides. Normalement, nos hôtes auraient dû venir nous chercher en speed-boat à Apataki.

(suite demain)

Sabine