Une expression française affirme qu’« il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes ». Comme ce mélange peut parfois être engendré par une histoire de tissus, nous ferons ce jour, un petit tour parmi les étals des tailleurs. Nous y apprendrons à différencier les étoffes, froufrous et autres tissages.
Des toiles et des tissus
Ce tissu est réservé à la broderie comptée et n’a rien à voir les non moins célèbres trompettes d’Aïda. Ressemblant à une grille parsemée de petits trous, cette toile généralement en coton rend plus aisée la technique de la broderie. Elle se décline en plusieurs tailles de carreaux. En fonction de la taille, le nom de la toile pourra changer.
- 55 carreaux pour 10 cm = Sternaïda
- 72 carreaux pour 10 cm = Feinaïda
Le tussor
Réalisé avec de la soie tussah, le tussor ou tussore est fabriqué avec de la soie sauvage. Sa trame comprend des nœuds.
Le barège
Étoffe de laine fine et tissée large que l’on fabriquait dans la ville de Barèges. Ce tissu remporta un tel succès que les Anglais l’imitèrent et créèrent un barège anglais.
Cette mousseline de coton importée d’Inde, presque transparente est très usitée dans la fabrication de vêtements mais aussi pour les tissus d’ameublement. Contrairement à d’autres mousselines, son aspect est rigide. Elle était autrefois utilisée pour les costumes de danses.
Inscrit (le batik indonésien) au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO, le batik n’est pas une étoffe à proprement parler, mais une technique d’impression des tissus très en vogue dans certains pays africains (le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Togo) mais aussi en Chine, Malaisie, Indonésie, l’Inde, Maurice, Madagascar, le Sri Lanka.
Utilisé pour la fabrication des cordes, des sacs (à pommes de terre !) ou des filets, la toile de jute est un textile réalisé avec des fibres de jute ou de sisal. On peut aussi la trouver au sol en guise de revêtement.
Légère toile en lin ou coton, la batiste est une étoffe qui a toujours remporté de gros succès depuis que Baptiste Cambray, un tisserand originaire de Cantaing-sur-Escaut près de Cambrai, aurait inventé une technique permettant de tisser une toile plus fine. Produit dans le Cambrésis et l’Ostrevent, le lin était récolté en juillet, puis trempé pour en extraire facilement le fil. Réalisé par des mulquiniers (tisserands), le filage de la batiste (appelée aussi toile le linon ou toilette) avait la réputation d’être parfait.
Vous êtes prêtes pour les prochains soldes et le black friday … et bien sûr, vous ne confondrez plus jamais les torchons et les serviettes!
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