Alors que le Congrès débat actuellement du budget national 2020 et que l’opposition a décidé de reporter son vote à la fin octobre, après le 1er tour (quand on saura à quoi s’en tenir pour l’avenir), différents secteurs de la culture et de l’économie du savoir manifestent leur malaise : l’éducation nationale, qui est en grève chronique depuis la rentrée d’hiver et dont les syndicats appellent à un arrêt de travail d’une journée jeudi prochain, la musique, avec cette manifestation (ci-dessous), avant-hier, de la Orquesta Sinfónica Nacional, sur la scène du CCK, le grand complexe inauguré par Cristina Kirchner et géré aujourd’hui par Hernán Lombardi, et le monde scientifique dont plusieurs chercheurs sont présents dans les médias de l’opposition (Página/12, C5N, AM 750), à travers la publication de billets et d’interviews…
Photo Ricardo Ceppi (cédée à Página/12)
Le budget de la recherche proposé par le nouveau ministre de l’Economie a été raboté de 21 % par rapport aux demandes élaborées par le Conseil Inter-universitaire National.
Lundi, les étudiants ont commémoré un nouvel anniversaire d’une révolte estudiantine à l’Université de Buenos Aires, encore dans les murs de la Manzana de las Luces, il y a 43 ans : la « nuit des crayons », qui résonne avec la nuit des longs couteaux (quand le 30 juin 1934, Hitler fit assassiner par les SS les SA, qui l’avaient jusqu’alors fidèlement servi). Cette actualité et cette histoire a inspiré Daniel Paz qui dénonce les coupures budgétaires en tout sens, dans son dessin d’hier : la nuit des longs ciseaux…