Vérité du devoir

Qu'est-ce que je te dois ? Oui à toi, et pour quoi ? Ne t'étonne surtout pas si je te tutoie. C'est un signe de rapprochement entre toi et moi... rappeler ce que tu me dois ou ce que je te dois... car tu as le même devoir vis à vis de moi et j'ai le même devoir vis à vis de toi : qui est d'atteindre au cœur de la loi. Et que dit la loi ? "Tu ne mentiras pas" Point.

Et si tu fais fi de ce devoir, je ne pourrais alors plus jamais te croire...

Je te le confirme en effet : cette loi n'est pas écrite, mais seulement prescrite par notre volonté de poursuivre le même chemin ou de réaliser le même dessein. C'est un préalable pour tous ceux qui désirent se mettre avec nous autour de la même table, pour entrevoir " le suprême désirable". On nous objectera pour nous être désagréables, qu'on ne peut pas vivre sans se mentir... qu'une vie qui ne ment pas serait invivable : dire que ça va, alors que ça ne va pas... dire qu'il sent bon à celui qui sent mauvais... dire à ton voisin de s'abstenir de t'enfumer alors que tu n'as jamais réussi toi même, à te retenir...c'est qu'on le veuille ou non, une façon de rompre le lien... d'ignorer l'essence même du bien qui ne peut exister sans un brin de vérité... c'est tout ce qu'il y a de divin dans notre sociabilité. Tu ne me dois rien d'autre que toi. Je ne te dois rien d'autre que moi. C'est ce que j'appelle impudiquement : notre devoir être : tout ce que chacun d'entre nous doit au verbe être.

Mais... mais... ne m'en veux pas d'être cruelle avec toi, avec moi... Certes, on ne peut pas vivre sans mentir... mais ce qui est certain, c'est qu'il faut tout faire pour accéder à cette Fin... Ce n'est pas seulement une question de devoir... c'est aussi une question de pouvoir, le pouvoir que tu as sur toi et non le pouvoir que tu peux avoir sur moi.

Essaye ! Et tu sauras tout ce qu'il y a à savoir sur le devoir.

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