Les paroles du patriarche Cyrille sont très justes et donnent à l'évènement d'hier sa véritable portée et sa véritable mesure.Il souligne notamment : "La tragédie de la révolution, de la guerre civile et de la division de notre Église, de notre peuple a pris fin." Il s'agit d'une réconciliation historique qui se place au regard de l'histoire tragique du XXe siècle. Ne doutons pas également de la force spirituelle d'une telle dynamique. Ce que porte l'Archevêché, issu de l’Église russe et de son renouveau spirituel et académique au XIXe et au début du XXe siècle, son très riche héritage théologique, son témoignage et son histoire, peuvent être ainsi pleinement transmis à la totalité de l’Église russe. Il peut aussi poursuivre son rôle d'espace de rencontre, dont nous avons bien besoin, entre l'Europe de l'Est et l'Europe de l'Ouest. Nul doute que la résolution prise lui en donnera les moyens indispensables. Une page de l'histoire se tourne. La suivante peut être tout aussi riche, passionnante et pleine de grâces.
Photographie : la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, rue Daru à Paris, siège de l'Archevêché (source).