C’est dans la campagne, en 2011, à soixante kilomètres de Clermont-Ferrand, dans le Forez (prononcer le z). Claude, le nouveau propriétaire, découvre dans la maison une boite en métal. Dans la boite, une quinzaine de carnets. Un carnet par année, de 1987 à 2000 : la vie quotidienne de Marie, liste d’actions selon les saisons, les besoins. Laurence les découvre en lisant puis en recopiant ces carnets. Elle y ajoute ses propres actions, près de quinze ans plus tard. La vie quotidienne a changé. Qui se souvient encore de la « soupe dorée » ?
(…) je demande aux gens,,
aux amis du pays, aux anciens.
C’est quoi la soupe dorée ? De la
soupe à l’oignon avec des croûtons
dorés dessus ? De la soupe à la courge ?
C’est l’hypothèse de Claude,
qui est allé regarder sur Internet.
Un ami du hameau voisin m’a dit, je crois
bien que ma mère nous en faisait de temps
en temps. C’était un genre de pain perdu.
Mais il n’en est pas sûr. Faut s’y faire,
on a peut-être perdu le nom du pain perdu.
Des photos de Claude Benoît à la Guillaume accompagnent les textes.