Le « Benefits Finder », désormais intégré à l'application de la banque, propose à ses clients de procéder à une analyse de l'historique de leurs transactions afin de déterminer, grâce à des algorithmes à base d'apprentissage automatique, leur éligibilité à divers avantages, qui peuvent aller d'un remboursement des frais d'immatriculation automobile (à la suite d'un changement de mode de calcul) jusqu'aux aides pour les activités extra-scolaires des enfants, en passant par des subventions aux économies d'énergie.
Pas moins de 250 sources possibles sont actuellement recensées par l'outil, cumulant une bonne partie des quelques 10 milliards de dollars que les consommateurs perdraient globalement chaque année, selon une estimation de CommBank, soit par méconnaissance des dispositifs, soit par flemme de réaliser les démarches nécessaires à leur obtention. En mettant les opportunités en avant, accompagnées d'indications pratiques et de quelques encouragements, l'institution espère changer la donne.
De telles recommandations sont indiscutablement bienvenues… mais laissent tout de même une légère impression d'inachevé. À l'instar des solutions, de plus en plus nombreuses, qui promettent de chasser les dépenses indues ou de négocier les frais bancaires, en prenant en charge l'ensemble des démarches, pourquoi celle-ci ne lance-t-elle pas elle-même les procédures qu'elle suggère (après confirmation par le consommateur de son accord) ? Voilà qui rendrait le concept beaucoup plus efficace.
En l'état, l'initiative de CommBank constitue tout de même une magnifique démonstration à la fois du potentiel considérable que recèlent les données bancaires (s'il en était encore besoin), à travers un cas d'usage original, et, surtout, de la faculté pour une institution financière d'adopter un véritable rôle de partenaire du client pour toutes ses questions et problématiques liées à l'argent, en relation ou non avec les produits qu'elle commercialise. Quand, en plus, cette posture conduit à des économies ou des gains directs pour l'intéressé, on se prend à rêver qu'un autre modèle de banque est envisageable…