Que mon bonheur porte ton nom,
que tes yeux rongent mon espace,
que je sois ton terrain conquis.
Ainsi deviendrons-nous
cette rose unique
à jamais sauvée
du long dessèchement.
Ainsi pourrons-nous vivre
sans faiblir au cœur
des foules grimaçantes
et soutenir la lumière crue
des mauvais jours.
***
Jean Orizet (né en 1937 à Marseille) – En soi le chaos (Saint-Germain-des-Prés, 1975)