Et voilà, Deauville 2019, c’est déjà terminé. Je vous écris depuis Paris, où le repos me semble bien mérité après 32 film vus cette année. Avant de partager avec vous le palmarès de cette édition, retour sur les journées de vendredi à dimanche.
DES FILMS
25. Port Authority – COMPÉTITION – 13/09
Avant dernier long métrage présenté en compétition, Port Authority bénéficiait de bons échos cannois, où il a été présenté en mai dernier. Nous y suivons Paul, un jeune garçon qui sort de prison et qui est en quête d’identité. Il rencontre Wye, une jeune femme trans dont il tombe amoureux, mais leur histoire se révèle compliquée. Le sujet de l’identité sexuelle est en vogue et la réalisatrice Danielle Lessovitz y apporte beaucoup de douceur. Le hic, c’est que le personnage principal est assez mal écrit et construit, si bien qu’on aurait préféré que le point de vue de Wye soit choisi. Vous pourrez vous faire votre propre avis très rapidement puisque Port Authority sort dès le 25 septembre.
Présenté à @DeauvilleUS, #PortAuthority de Danielle Lessovitz charme totalement dans son propos et son casting, comme cela avait été le cas durant #Cannes2019. https://t.co/tcSLFzN0XZ
— LeMagduCiné (@LeMagducine) September 13, 2019
#Deauville2019 #PortAuthority n’a pas su, pour moi, transcender son sujet. pic.twitter.com/vhy1BMs47A
— ChaPi (@Pi_Charlotte) September 14, 2019
26. The Lighthouse – COMPÉTITION – 13/09
Voici le 14ème et donc dernier film de la compétition cette année. Il faisait partie de mon top 3 de mes attentes deauvillaises. Son casting, sa thématique et son esthétisme m’intriguaient. D’un point de vue visuel et plus globalement technique, The Lighthouse est éblouissant. L’interprétation est également très bonne, Robert Pattinson et Willem Dafoe sont habités. Mais il me manque un scénario. Robert Eggers est dans la démonstration et semble avoir réalisé ce film pour lui et son équipe, en oubliant le spectateur. Le film sortira chez nous le 18 décembre.
J’ai adoré #TheLighthouse. Visuellement sublime, très belles performances des 2 acteurs, je suis rentrée complètement dans cette ambiance mystique et lugubre. Un film qui divise, c’est certain. Pour moi c’est un oui ! Un film en compétition qui se distingue. #Deauville2019 pic.twitter.com/cWTwPw8FvD
— Julie Rageys (@JulieRgs) September 13, 2019
#TheLighthouse c’est comme si Grémillon, Epstein et Bergman avaient partouzé dans de l’acide. Grand film, avec un Pattinson et un Defoe hallucinés.
— Clément M. (@monsieurdionnet) September 13, 2019
27. Greener Grass – PREMIÈRE – 13/09
Voici un objet cinématographique très singulier. C’est bien la séance qui aura fait fuir le plus de spectateurs durant la projection mais je ne leur jette pas la pierre. J’ai complètement adhéré à la parodie incisive et barrée des banlieues bourgeoises dressée par le duo Jocelyn DeBoer et Dawn Luebbe (elles sont scénaristes, actrices, réalisatrices et productrices). Il y a des instants de génie comique dans ce long métrage culotté. Il n’a pas encore de distributeur mais j’espère que cette anomalie sera vite corrigée. Date de sortie inconnue donc.
#Deauville2019
Loufoque mais moins léger qu’il n’y paraît, #GreenerGrass ne fait pas qu’égratigner le mythe américain, il le larde de profonds coups de couteau ! pic.twitter.com/l0tZvhHJMQ— ChaPi (@Pi_Charlotte) September 13, 2019
Meilleure séance à ce #Deauville2019 avec #GreenerGrass. Comédie satirique qui derrière son scénario qui derrière sa naïveté cache un vrai sous texte intelligent. Ce casting mon dieu et ce duo d’actrice, c’est formidable. pic.twitter.com/Mr26KYRRkq
— Margaux Maekelberg (@marg_oh) September 13, 2019
28. Seberg – PREMIÈRE – 13/09
Présenté il ya quelques jours à Venise, Seberg a essuyé des critiques sévères. Peut-être que le public italien s’attendait à un biopic pur et dur, il aurait donc été déçu. Seberg raconte une partie seulement de la vie l’actrice Jean Seberg, celle où elle est suivie puis harcelée par le FBI en raison de son soutien au groupe Black Panther. Le film est très classique mais fonctionne plutôt bien dans son ensemble et Kristen Stewart y est lumineuse. Pas de date de sortie française pour l’instant.
#Seberg la vie méconnue de l actrice Jean Seberg formidablement interprétée par #KristenStewart qui n a jamais été aussi belle dans un film . C est fort poignant et intéressant . 8,5/10 pic.twitter.com/uaZFdoPMFF
— jonhdurden (@jonhdurden) September 13, 2019
Après un week end fou, je reviens pour parler de #Seberg. Kristen est sublime en Jean et joue incroyablement bien. On est totalement en détresse avec elle. Film très intéressant surtout quand on ne connaît pas l’histoire. #Deauville2019 pic.twitter.com/unQLhY3wEQ
— (@Kalves12) September 15, 2019
29. Les Misérables – PRIX D’ORNANO-VALENTI – 14/09
Comme chaque année, le festival de Deauville remet à un premier film français le Prix d’Ornano-Valenti, soutien financier franco-américain. L’ironie du sort a voulu que le seul film français présenté soit le meilleur du festival cuvée 2019. Les Misérables est un véritable coup de poing. Un acte politique, humain et juste qui n’oublie pas le cinéma pour autant. Coup de maître pour Ladj Ly, qu’on retrouvera sans aucun doute aux César. Le film sort le 20 novembre, et il est interdit de le rater.
Revu #LesMiserables à #Deauville2019.
Premier film qui saisit toujours avec la même force. Ladj Ly prend le spectateur par les tripes et le lâche, à bout de souffle, après un final vraiment puissant.
Il était au Festival avec son équipe pour recevoir le Prix d’Ornano. pic.twitter.com/Vi5MoCfYQc
— Mehdi Omaïs (@MehdiOmais) September 14, 2019
Film 29 : #LesMisérables. Cette année au festival (américain) de #Deauville2019 le meilleur film est français. Incroyable plongée sous haute tension au cœur des cités. Un énorme choc pour un grand film. pic.twitter.com/0XjixKTnvz
— AL (@BobineSelective) September 14, 2019
30. The Hummingbird Project – PREMIÈRE – 14/09
Épaulé par un casting qui a de la gueule, The Hummingbird Project peine à nous embarquer en multipliant les sujets et les tons. Les acteurs sont assez mal dirigés (Salma Hayek est un cliché, Alexander Skarsgard en léger surjeu et Jesse Eisenberg ne se renouvelle toujours pas) et le temps semble long. J’ai malgré tout voulu connaître la fin, donc tout ne doit pas être à jeter. Date de sortie inconnue.
Film 30 : #TheHummingBirdProject. J’ai pas grand chose à vous en dire. Le film peine à nous emporter en multipliant les genres et les histoires. Hayek est un cliché et le casting ne convainc pas globalement. Très moyen. #Deauville2019 pic.twitter.com/ozihH0FavS
— AL (@BobineSelective) September 14, 2019
31. Cuban Network – PREMIÈRE – 14/09
Nouveau film d’Olivier Assayas, Cuban Network a fait office de film de clôture. Tout comme Seberg, il est arrivé sur les planches avec une mauvaise réputation obtenue à Venise. On a du mal à comprendre pourquoi Assayas s’est engagé sur ce projet, on a d’ailleurs du mal à reconnaître sa patte. Le sujet est loin d’être inintéressant mais la démonstration est confuse, bourrée de dates, de personnages et de flash-backs, si bien que quand on connaît mal l’histoire cubaine, il faut sérieusement s’accrocher. J’ai fini par lâcher dans la dernière partie sans trop de regrets. Le réalisateur aurait annoncé en conférence à Venise être en train de revoir le montage pour gagner en fluidité. Bonne nouvelle. Cuban Network sortira en France le 22 janvier.
Malgré son casting en or, #WaspNetwork est un film d’espionnage totalement raté. Son montage est complètement foiré, sa narration d’une lourdeur affligeante et l’ensemble bordélique à souhait. Ennuyeux et épuisant à suivre.#CubanNetwork #Venezia76 pic.twitter.com/oUL6XO6urn
— Alexandre Janowiak (@A_Janowiak) September 1, 2019
Film 31 : #CubanNetwork. Étonnant sujet pour Assayas qui sème la confusion et a du mal à tenir le spectateur tout du long. Beaucoup de personnages, beaucoup d’aller-retours, on s’y perd. #Deauville2019 pic.twitter.com/fmjLiSMisb
— AL (@BobineSelective) September 14, 2019
32. Swallow – COMPÉTITION – 15/09
Je ne pouvais pas quitter Deauville ce dimanche sans un dernier film pour la route. Ce sera Swallow, présenté et donc raté en début de festival. Il a remporté samedi soir un Prix Spécial du 45ème et les retours étaient positifs. Carlo Mirabella-Davis, dont c’est le premier film, épate par sa maîtrise aussi bien artistique que rythmique. Quant au sujet (une jeune mariée malheureuse tombe enceinte et commence à ingurgiter des objets contondants) il est traîté avec beaucoup de subtilité. Pour un premier long, c’est extrêmement prometteur. Swallow était un des meilleurs films en compétition cette année, il aurait mérité un peu mieux au palmarès. Pas de date de sortie précise prévue pour l’instant mais ce devrait être pour le printemps prochain.
Ravie d’avoir pu rattraper #Swallow ce matin. Un prix du festival mérité pour un film complexe et multi sujets traité avec beaucoup d’humanité sans être explicatif. Une réalisation fluide et une actrice principale incroyable. Très beau film qui sort au printemps. #Deauville2019
— Anaïs Berno (@AnaBerno) September 15, 2019
Le prix spécial du 45ème Festival du Cinéma Américain de Deauville est attribué au remarquable « Swallow » (un de mes coups de coeur de cette édition dont je vous parlerai bientôt sur https://t.co/5SdQuwcBZF). #Deauville2019 #swallow pic.twitter.com/w5mEBh90nL
— Sandra Mézière (@Sandra_Meziere) September 14, 2019
DES PEOPLE
Voici une sélection des photos officielles (vous pouvez en découvrir d’autres sur la page Facebook du Festival de Deauville).
Kristen Stewart était sur les planches vendredi pour inaugurer sa cabine.
Toute l’équipe du film Les Misérables était présente à Deauville ce weekend.
PALMARÈS
Et voici le palmarès de cette 45ème édition du Festival du film américain de Deauville. J’ai été extrêmement surprise de voir que Bull a à ce point plu à tous les jurys (la critique, le Jury Révélation et le Grand Jury). Pour moi, il s’agit d’un film mineur, définition même du cinéma indé américain, j’ai donc du mal à comprendre comment il a pu convaindre toutes ces personnes. Pour tous les autres films primés, je retrouve une certaine logique.
Prix d’Ornano-Valenti : Les Misérables
Prix de la Critique : Bull
Prix de la Révélation : Bull
Prix du Public : The Peanut Butter Falcon
Prix spécial du 45ème : Swallow
Prix du Jury ex-aequo : The Climb / The Lighthouse
Grand Prix : Bull
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