A 31 ans, Clio,
l’ex institutrice devenue chanteuse par accident, affiche déjà des chiffres
renversants sur son CV : 2 albums dont les deux premiers singles de son
dernier opus « Déjà Venise » dépassent le million de vues sur YouTube
et 1,5 millions de streams… Et l’artiste auteure-compositrice-interprète a plus
d’une histoire couchée dans ses carnets de notes. Ainsi, dans ce dernier album
Clio nous emmène au cœur de 11 histoires/titres où l’on s’immerge dans la vie
de couple, pas toujours heureuse, fugitive, où c’est la chanteuse souvent qui
abandonne. La preuve en images dans le clip très cinématographique « Déjà
Venise », dans lequel on retrouve le couple, Esther Garrel et Pablo Pauly qui n'a plus grand chose à sauver...
Comment as tu
fait tes premiers pas dans la musique?
Je n’ai pas appris la musique quand j’étais petite
mais ma grand-mère était pianiste et écrivait des très belles chansons. C’est
un peu après 20 ans, quand j’ai appris quelques accords de guitare, que j’ai
commencé à mettre en musique mes mots. Et comme j’avais déjà plein de mots dans
plein de carnets, j’ai très vite écrit beaucoup de chansons.
Comment as-tu décidé d’en faire ton
métier et de mettre de côté celui d’institutrice ?
J’ai toujours su que mon métier consisterait à écrire,
d’une manière ou d’une autre. Je suis devenue prof des écoles pour avoir une
stabilité rassurante pour essayer de faire quelque chose de mes chansons. J’ai
eu la chance d’obtenir une disponibilité de l’éducation nationale qui me permet
d’avancer tranquillement dans la musique sans craindre les difficultés
possibles. J’ai pris beaucoup de plaisir en étant prof des écoles et j’y
retournerai sans problème si j’en ai marre des chansons ou si elles en ont marre
de moi.
Comment es-tu arrivée pour la première
fois sur scène, aux Trois Baudets en 2014 ?
Je n’avais jamais chanté mes chansons en public. Mais
un ami a envoyé mes petites maquettes aux Trois Baudets et ils ont dit : « Allez
hop, on vous programme pour dans un mois ».
Alors ça a été le branle-bas de combat, il a fallu
trouver un musicien pour m’accompagner car je joue très mal de la guitare et du
piano. Cette première scène est un très bon souvenir même si j’étais terrifiée
à l’idée de monter sur scène et chanter mes petites chansons devant tout le
monde.
Quelques semaines après la naissance de
ton fils, il t’accompagne déjà pour faire les premières parties de Gauvain Sers
ou Thomas Dutronc pour toi la vie d’artiste se vit en famille ?
Ça s’est fait comme ça et j’ai décidé de prendre les
choses comme elles arrivaient ! On a vécu des moments très rigolos avec le
couffin dans les loges, etc. Et puis comme mes chansons sont douces, il
s’endormait tranquillement dès que je me mettais à chanter.
Que raconte ce nouvel album « Déjà
Venise » ?
C’est un album où les chansons parlent beaucoup
d’histoires d’amour plus ou moins heureuses, de la rencontre à l’abandon, en
passant par l’ennui.
De qui t’es-tu
entourée pour faire cet album ?
J’ai mis longtemps pour trouver les bonnes personnes
pour la réalisation de ce disque. Je voulais des réalisateurs qui s’impliquent
sans s’imposer, qui m’écoutent sans s’effacer, et puis aussi qui aient des
goûts et des idées qui aillent dans le même sens que moi. Et puis je suis
tombée sur Florian (Monchatre) et Augustin (Parsy) avec qui tout a été simple
et joyeux. On n’avait presque pas envie que ce disque se termine.
En t’écoutant on a l’impression que selon
toi la vie de couple est plus difficile aujourd’hui que pour les générations
précédentes…
Dans mes chansons, ça semble à la fois difficile et
pas grave du tout. Je crois que ces affaires là dépendent des gens qui les
vivent plus que de la génération à laquelle ils appartiennent.
D’où t’es venue cette envie de revisiter
le classicisme de la chanson française ?
Je n’ai pas pensé à ça à vrai dire. Je n’ai rien
contre le classicisme de la chanson française. Je voulais des arrangements qui
laissent le premier rôle à la voix et à ce qu’elle raconte tout en étant
riches, actuels et entraînants.
Que raconte le
titre « Déjà Venise » ?
C’est une fille qui se rend compte que son amoureux va
s’en aller, qu’il est même déjà un peu parti.Elle sait qu’il n’y a plus grand chose à sauver mais ne peut
pas croire qu’il va la planter là.
Esther Garrel et Pablo Pauly jouent dans
le clip de ce titre. Comment cette rencontre s’est faite ? Théo (Leroyer)
avait écrit le scénario du clip (il avait déjà écrit et réalisé les deux
précédents). Je ne voulais pas jouer dedans, je voulais que les rôles soient
joués par des vrais comédiens. On a très vite proposé à Esther qui nous a dit
oui et qui nous a parlé de Pablo. Leur couple nous a beaucoup plu. On était
extrêmement contents qu’ils aient envie de participer à tout ça.
Romy Schneider est ton idole ?
C’est une actrice magnifique, en particulier dans son
rôle de Rosalie dans César et Rosalie. C’est ce film dont il est question dans
ma chanson « Romy S. ».
Avec qui rêverais-tu de collaborer ?
Avec plein de gens mais pour le moment j’ai du mal à
avoir envie de travailler à plusieurs. J’aime bien écrire mes petites choses
toute seule dans mon coin, avec mon carnet et mon piano.
Tu es plus addict à Facebook, Twitter,
Snapchat ou Instagram ?
Je suis addict à rien du tout. J’aimerais pouvoir
faire ce métier sans jamais me connecter à un réseau social, malheureusement
pour le moment c’est tout à fait impossible. Mais si on ne me forçait pas, je
ne publierais absolument jamais rien sur aucun réseau.
Quel titre as-tu écouté cet été ?
Le temps est bon
de Bon entendeur !
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Clio en concert
08.10 : Le Bijou, Toulouse
09. 10 : LeBijou, Toulouse
17. 10 : La Puce à l'Oreille, Riom
18. 10 : Salle Paul Garein, Lyon
19. 10 : Espace Julien, Marseille
22.10 : Café de la Danse, Paris
07.11 : Le Rocher de Palmer, Cenon
15.11 : Le Ponant. Pacé
21.11 : Le Scénacle, Besançon
22.11 : Le Scénacle, Besançon
04.12 : Centre Culturel, Le Haillan
10.01.20 : Le cheval blanc, Schiltigheim
16.01.20 : Château de Goutelas, Marcoux
23.01.20 : La Bouche d'Air, Nantes 1ère partie d'Alex Beaupain
07.03.20 : MJC, Venelles
26.03.20 : Centre Culturel, Flers 1ère partie de Renan Luce
06.05.20 : Les Tanzmatten, Selestat