Début d'une nouvele collection grâce à la médiathèque de ma ville (je suis vraiment impressioné par le choix de comics et bd disponibles !) avec Letter 44. J'ai souvent été intrigué par ce comics lorsque je passais dans les magasins, donc je me lance dans cette aventure mélangeant science-fiction et politique !
Le plus grand secret d'Etat de l'histoire tient dans une enveloppe... Dure journée pour Stephen Blades, le 44ème président des Etats-Unis. Au premier jour de son investiture, son prédécesseur, Francis T. Carroll, lui laisse un courrier qui va changer non seulement son propre destin, mais très probablement la face du monde. Depuis 7 ans, la NASA a détecté une construction extraterrestre sur la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter. Mais la rencontre du troisième type n'a pas encore eu lieu. Dans l'expectative de devoir combattre une invasion d'outre espace et de pouvoir défendre l'humanité, Carroll a envoyé les troupes américaines sur tous les fronts de guerre à la surface du globe, inlassablement, ce qui l'a rendu pour le moins impopulaire. Avait-il finalement raison de préparer la nation au désastre imminent ? Et quel sera le rôle de l'équipage du Clarke, le vaisseau d'observation envoyé vers l'ennemi voici trois ans déjà ?
Rien que le synopsis fait déjà très lourd. Après, je dois dire que je n'ai pas forcément peur des résumés un peu indigestes, et généralement, ça m'intrigue encore plus ! 😀
Charles Soule ( scénariste) et Alberto J. Albuquerque ( dessinateur) tentent de nous offrir du renouveau dans le milieu de la SF en ajoutant un aspect politique important dans ce comics qu'est Letter 44. Un mélange risqué, qui a mes yeux est moyennement maîtrisé dans ce tome 1.
Soule intègre dans son récit de l'action, de l'aventure, du thriller, de la politique et de la science-fiction. C'est beaucoup de choses ! Il alterne entre les passages sur Terre à la Maison Blanche où Blades tente de digérer l'information des extraterrestres, des nouvelles technologies créées en cachettes par le gouvernement de Carroll, et de l'autre côté on a les passages qui se déroulent sur le Clarke. De mon point de vue, pour ce tome 1, l'alternance n'est pas très bien gérée. Soule insiste fortement sur les passages sur Terre afin de bien enfoncer le clou sur le sujet de digérer la découverte de la crise Alien, ce qui fait que le récit est lent et lourd.
Du côté du Clarke, on découvre cette petite communauté, comment ils se sont organisés et comment ils survivent si loin de la Terre dans une mission qui a de grandes chances d'être sans retour. C'est sympa mais sans plus. Le découpage fait que les passages sur le Clarke son hyper-morcelés, on n'y attache que peu d'importance, car au final il ne s'y passe pas grand chose pendant quasi-tout le tome 1. De plus, on a l'impression que Soule essai de noyer cette partie spaciale dans l'aspect politique sur Terre. Je n'ai pas été pleinement passionné par cette partie, et pas franchement plus au niveau des événements ayant lieu à la Maison Blanche.
On regrettera que, bien que ce soit le premier tome, aucun personnage du Clarke ne ressortent vraiment. On découvre leur façon d'être un peu étrange, comme s'ils s'étaient créé une société pour éviter de devenir fou dans un endroit aussi confiné pendant si longtemps, mais au final, du fait que l'on ait un " tout ", aucun personnage ne ressort. Ils ne sont pas inintéressant, mais convenu, assez banale. Certain étant même très clichés, avec la grosse brute, l'intello, le militaire au grand cœur... Malheureusement des personnages convenu et sans saveur qui ne présente aucun aspect accrocheur, et même si Soule essaie de mettre en place le fait que les membres du Clarke semblent cachés certaines choses, cela ne pousse pas plus que cela à en savoir plus.
Comme je l'ai dit, l'autre aspect de l'histoire se déroule sur Terre alors que Blades le 44ème présidents des Etats-Unis vient d'être élus. Le personnage est un peu trop cliché, voir cucul. On découvre les manigances de l'ancien président qui a du mal à laisser sa place, les espoirs un peu trop fleur bleu de Blades, et en fin de tomes un semblant de tension qui s'installe avec des dissension qui semblent se créer au sien du gouvernement.
En définitif, ce n'est pas mauvais niveau histoire mais un peu passe partout. Il est vrai qu'étant le tome 1, Soule posé les bases de l'histoire, mais cela reste banale. Il n'y a rien de neuf et rien de bien passionnant pour trépigner d'impatience à l'idée de lire la suite.
Niveau dessin, cela n'aide pas car le découpage est hasardeux et le trait souvent inégale. Les visages sont anguleux, par forcément bien reproduit d'une planche à l'autre, avec des expressions souvent loupées, pour donner au final des personnages peu charismatiques et très clichés encore une fois.
Toutefois, Letter 44 intrigue et peu promettre une belle aventure. Dans l'immédiat, ce tome 1 reste assez banal. J'ai franchement lu mieux. Je lui offre un 12/20 avec la mention " correct sans plus ". La note pourrait très nettement augmenter en fonction de la suite. D'ailleurs la série est terminée et fait 6 tomes au total. C'est à double tranchant. Une série courte permet de condenser et avoir beaucoup de rebondissement ou de finir sur sa faim... A voir maintenant si les tomes suivant permettent de remonter la barre ou si l'ensemble va s'embourber.
A découvrir !
A bientôt,
D.A.G.