Les chasseurs sont partis à l’aube, dans des véhicules aux hautes roues aux pneus munis de larges crampons. Ils ont démarré lorsque le chef de la meute a levé le bras depuis la fenêtre de la voiture de tête.
Les moteurs ont pétaradé dans le jour naissant et nous sommes restés là, à regarder ces phares rouges s’enfoncer dans les collines. En nous demandant quand nous pourrions, une fois devenus adultes, avoir le droit nous aussi de traquer et du tuer les réfugiés politiques.