D'autres masques Hudoq sont encore surprenants. Ainsi, chez les Kenyah, Nicole Revel a documenté à la fin des années 70, des masques particuliers portés par les hommes : les Hudoq kitaq mais aussi des masques portés par les femmes : les Hudoq kibah. Encore de nos jours, les danses des hudoq kitaq et des hudoq kibah existent afin de remercier les ancêtres pour les récoltes et d'apporter des graines particulières à chaque famille comme contenant de l’âme du riz.
"La grande originalité des masques udöq kitaq tient dans les sculptures, ukin, latérales qui constituent une somptueuse ornementation. Ces motifs, kalong, d’arabesques et de circonvolutions... reprennent les motifs que l’on retrouve sur les parois murales peintes, sur les vêtements brodés... Le dodelinement de ces têtes et le lent balancement alterné des bras des danseurs font de ces masques des êtres charmants et infiniment raffinés.
La finesse est la qualité la plus touchante des masques udöq kibah portés par les femmes exclusivement. Ils sont constitués par de grandes hottes à montants fixes que l'on recouvre d’une tapisserie de perles de verroteries, inoq, noires, vertes, jaunes et oranges.
Voir les célèbres tapisseries inoq aban qui recouvrent les porte-bébé". N. Revel in 1978, "La danse des hudoq" in Objets & Mondes 18.
À suivre...
Photo 1 : Danse des Hudoq Kibah © Nicole Revel, 1977.
Photo 2 : Danse des Hudoq Kibah © CNN Indonesia/Tri Wahyuni, mai 2016, village de Lung Anai.
Photo 3 : Danse des Hudoq Kitaq © CNN Indonesia/Tri Wahyuni, mai 2016, village de Lung Anai.