Après leur excellente prestation en tête d'affiche du dernier jour de la Route du Rock cet été à Saint-Malo, c'est peu dire que j'attendais avec impatience ce nouvel album de Metronomy, un des groupes chéris de notre petite famille. Ça s'appelle "Metronomy forever", comme si le groupe savait déjà qu'il ne pouvait pas nous décevoir. Tout commence d'ailleurs par les cloches d'un mariage ("Wedding"). Pour nous, il a déjà pris effet le jour où on est tombé amoureux de la chanson "The End of You Too" sur "Nights out" en 2008. Depuis, c'est une relation sans fausse note, rehaussée à chaque nouveau disque. On retrouve une fois de plus l'indéniable talent de Joseph Mount pour s'approprier de multiples influences (ici des sonorités grunge sur "Insecurity", de la musique lounge sur "Miracle Rooftop" ou de l'électro dépressive sur "Lying low") en gardant un son propre. En plus, le groupe dégage un rare capital sympathie et ça s'en ressent jusqu'à l'écoute de sa musique, sans que cela puisse être péjoratif. Ne dit-on, ouais, c'est sympa pour penser en réalité "bof", histoire de ne pas froisser. Metronomy est le prototype de la formation sympa. Pas dans le sens qu'on oublie rapidement, mais plutôt qu'on se plaît à écouter régulièrement quand le monde va de travers, la vie ne nous paraît pas simple et facile. Nous voilà donc en possession d'un remède toujours aussi efficace contre la morosité avec son habituel lot de tubes ("Salted Caramel Ice Cream", "Lately", "Walking in the dark" ou "Wedding Bells"). On ne sait pas si ça sera toujours le cas, mais comme lorsqu'on se marie, avec Metronomy, on pense réellement que c'est "forever".