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Vous avez le blues de la soixantaine ? la déprime des retraités ? Lisez ce texte …

Publié le 24 août 2019 par Batihouman @batihouman

Vous avez le blues de la soixantaine ? la déprime des retraités ? Lisez ce texte …

Tu as le blues de la soixantaine et la déprime des retraités qui vont devoir assumer de n’être plus rien ?

Tu as vécu pour ton job mais il ne te le rend pas ?

Il ne te doit rien quand toi tu lui dois tout ?

Tu es bon pour les antidépresseurs, les anxiolytiques et les hypnotiques … ?

Lisez ce texte :

Comme tout passage, toute transition, la soixantaine peut générer chez certains de l’inconfort, d’autant que, pour la majorité d’entre nous, elle est liée à la retraite. Un changement de vie complet !

Chaque décennie peut engendrer une fragilité, et la soixantaine n’échappe pas à la règle. C’est l’occasion d’exercer son jugement, de se prendre en main et de réfléchir à ce qu’on peut faire, en harmonie avec ce que l’on est profondément.

Ainsi, cette crise est une opportunité de grandir qui nous aide à devenir nous-mêmes.

Quel serait donc le défi majeur de la soixantaine ?

Le premier, et l’ultime, est de donner du sens! Plus nous vieillissons, plus nous faisons face à des questions existentielles. Qu’est-ce que je fais de ma vie maintenant? Quelle signification je lui apporte?

D’autant que c’est aussi, pour beaucoup, l’âge de la retraite, et cette interrogation devient plus prégnante. C’est un défi de taille, quand on a toujours été engagé dans la vie professionnelle, sociale… avec un titre, un statut.

Aujourd’hui, on définit plus une personne par ce qu’elle fait que par ce qu’elle est. Il est donc naturel de ressentir des craintes au début de la retraite: peur d’être inutile, de vivre un vide, de trouver le temps long. Nous sommes devant un nouveau choix de vie. La tentation est grande de se lancer dans de multiples activités au lieu de se poser. Il faut se donner du temps, environ une année, pour “descendre en soi”.

Prendre du temps, mais pour en faire quoi ?

Pour s’interroger, se livrer à une introspection réaliste. C’est l’occasion de revisiter notre passé. On ne peut vivre pleinement cet âge de la vie et la suite si on n’a pas accepté son histoire et ses blessures. Certes, nous n’avons pas les moyens de changer le passé, mais nous pouvons l’assumer.

Admettre que nous avons fait des erreurs, reconnaître nos failles, notre fragilité. La société nous demande d’être forts, or nous sommes faibles, vulnérables. Il faut beaucoup d’humilité pour l’accepter et c’est la seule façon d’être en paix avec soi-même et les autres. On quitte une image de soi réductrice, idéalisée, pour en adopter une différente, basée sur l’amour, la gratuité.

Lisez aussi le témoignage  : « Le temps de la réconciliation avec soi-même »

Ce serait une sorte d’épreuve pour mieux vivre après ?

Oui! Le danger, c’est de s’endormir sans aucune remise en question, alors que nous pouvons être actifs et créateurs. L’important est de faire face à la réalité, sans la fuir. Sinon, on risque de devenir entêté, jaloux, plaintif, tyrannique. Les personnes qui s’en sortent le mieux sont celles qui ont réussi à faire ce point, à définir ce qu’elles désirent, celles qui s’ouvrent à de nouvelles amitiés, savent rire d’elles-mêmes…

Nous ne cherchons plus l’efficacité à tout prix mais la joie de ce qui nous fait vibrer : l’art, la poésie, le sport, le bénévolat, …

Aimer serait alors essentiel ?

À cette période de l’existence, on passe de la mainmise au lâcher prise. L’amour devient l’exercice primordial de notre vie. On n’a plus rien à prouver à personne. On n’est plus dans la performance. On est dans la gratuité. Donner, recevoir, s’ouvrir aux autres… dans le respect et l’autonomie de chacun. Cette liberté d’aimer est le meilleur stimulant de notre épanouissement.

Pour la vie de couple, c’est un nouveau rendez-vous ?

Et un défi supplémentaire. Parce qu’on se retrouve ensemble 24 h sur 24, et qu’on peut vite se taper sur le système. Ménopause et andropause ont fait leur œuvre! Pour l’homme, la baisse de la puissance sexuelle est difficile à vivre. Il en parle peu ou pas, c’est une erreur.

Aimer à cet âge, c’est se désapproprier de soi pour deviner les besoins de l’autre, c’est se réjouir de sa présence. En couple, nous sommes appelés à dialoguer et à se redécouvrir comme au début! Nous avons à nous rejoindre là où nous sommes rendus, en se faisant confiance. Il faut également provoquer le désir en se donnant des temps d’intimité, en planifiant des rencontres. “L’appétit vient en mangeant” dit-on!

Notre capacité à s’émerveiller serait aussi un défi ?

Oui, car on n’apprend pas cela, comme on n’apprend pas à accueillir l’ennui, à en faire quelque chose de positif. À la retraite, on passe forcément par des phases d’ennui. À nous de les rendre fertiles. S’émerveiller, c’est guérir de l’ennui et de la tristesse qui nous disposent parfois au découragement. À la soixantaine, on peut s’enfermer dans des habitudes et des horaires. On cherche éventuellement à tout contrôler, alors que la vie nous appelle à un certain détachement et à la contemplation. L’antidote, c’est de chercher chaque fois de quoi s’émerveiller.

Prendre du temps pour soi est une façon de s’émerveiller ?

Oui, cela n’a rien d’égoïste. C’est plutôt une expérience d’estime de soi, un dialogue avec ce que nous avons de meilleur. Il ne faut jamais culpabiliser de prendre du temps pour soi. La culpabilité n’apporte rien de bon, de constructif. Au contraire! Ces moments de “recueillement” sont absolument nécessaires pour se retrouver soi-même, et mieux aller vers les autres, ensuite. Le grand défi, ou appel, de la soixantaine est probablement celui de l’intériorité.

Pour aller plus loin je vous propose de  télécharger l’excellent ouvrage : Le bel âge du cerveau d’ André Aleman 

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Source : « 60 an et alors », article paru dans le magazine Pleine Vie


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