Du site leQuotidien : « L’être humain n’est qu’une partie d’un tout que nous appelons l’univers. Une partie délimitée dans le temps et dans l’espace. Et par une sorte d’illusion d’optique de sa conscience, il se sent lui-même, avec ses pensées et ses sentiments, comme séparé du reste. Cette illusion est une forme de prison pour nous, car elle nous restreint à nos désirs personnels et à ne manifester notre affection qu’aux rares personnes avec qui nous entretenons des liens étroits. Nous avons donc pour mission de nous affranchir de cette prison en élargissant notre cercle de compassion pour embrasser toutes les créatures vivantes et la nature entière dans sa beauté. »
Or, de nos jours, ce lien est rompu. La majorité d’entre nous habitons maintenant en milieu urbain et avons perdu tout contact avec la nature, si ce n’est un week-end à la campagne de temps en temps. Cette rupture du lien avec la nature n’est pas sans conséquence, car non seulement cela entraîne-t-il une augmentation des risques de maladie mentale, mais renforce par ailleurs notre prétention à nous estimer en-dehors et au-dessus de la nature. Un véritable cercle vicieux.
À bien des égards, la modernité a constitué une fabuleuse avancée pour l’espèce humaine, notamment en ce qui a trait à l’amélioration de nos conditions de vie. Nous sommes plus riches et nous vivons plus vieux qu’à n’importe quelle autre époque de l’histoire. Nos possibilités sont quasiment infinies. Pour autant, tout n’est pas rose au pays des Modernes, et force est de constater que ces derniers se sentent de plus en plus perdus et isolés. Les causes sont multiples et complexes, évidemment, mais il ne fait aucun que l’individualisme constitue la source de bien des maux qui nous assaillent.
En effet, l’attachement excessif à notre individualité, et par extension aux biens matériels que nous possédons, est la source de nombreuses souffrances, à commencer par le sentiment de perte de sens et de repères. Cet isolement spirituel, si je puis dire, mène au désenchantement, et éventuellement à la dépression. Que ce soit sur le plan individuel ou collectif, l’ego surdimensionné nous coupe effectivement d’une partie essentielle de nous-même, à savoir les autres¨...
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https://www.lequotidien.com/chroniques/sebastien-levesque/je-nexiste-pas-2c074f7c9efa56a2c8de50f88ff9158e
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