Le
4ème de couverture de Quoi de neuf parle de
« nouvelles ». Les guillemets sont de l'auteur
mais ils étaient inutiles, tant on s'aperçoit vite
qu'il s'agit ici plutôt de tranches de vies, sans aucune mise
en forme.
Pourtant Pierre-Marie Pouget devrait bien savoir, en tant
qu'ancien enseignant, que la nouvelle se caractérise notamment par sa
construction.
Il n'y en a pas ici, pas plus que de style.
Ces histoires banales sont racontées dans une prose de
collégien besogneux qui n'aurait pas encore appris la
concordance des temps (« Le siège à côté
du chauffeur avait été prévu pour la guide qui
accompagnera (sic) le groupe... » p.23)
Tout
ça serait simplement inexistant si la pose de l'auteur ne
donnait à ce recueil un caractère agaçant. Ces
choses lâchées à la va-vite ont la prétention
de se montrer comme « des expériences révélant
nos parts d'ombre et de lumière ».
Lisez plutôt:
« La « nouvelle » annonce alors que
la chair, loin d'être synonyme de vallée de larmes,
intensifie son éclat quand bien même la décrépitude
nous atteint. »
Et Pouget n'a même pas l'excuse de
la jeunesse ou du défaut d'expérience des débutants:
Quoi de neuf est son dix-huitième livre.
Pierre-Marie Pouget, Quoi de neuf, Editions du Madrier