L’Institut hongrois de Paris, Sorbonne Université, le Centre parisien de l’Académie polonaise des sciences et le Centre de recherches en sciences humaines de l’Académie hongroise des sciences organisent un colloque international et interdisciplinaire consacré à "La Hongrie et l’Europe à l’époque de François II Rakóczi". Le thème en est l’histoire du prince François II Rákóczi et son mouvement d’indépendance. Ce colloque se tiendra le 13 septembre courant de 9h30 à 17h à l’Institut hongrois de Paris.
Au cours de cette journée, les intervenants présenteront les conclusions des recherches scientifiques les plus récentes. Une première partie sera consacrée à l’histoire diplomatique et aux efforts déployés par le prince Rákóczi en Europe. Dans la seconde, seront évoquées des personnalités et des familles emblématiques ainsi que des œuvres littéraires et artistiques en rapport avec le prince et sa guerre d’indépendance.
Intervenants: Géraud Poumarède (Université de Bordeaux Montaigne), János Kalmár (ELTE), Lucien Bély (Sorbonne Université), Szabelski Adam (Poznan), Marie-Françoise Saudraix (Sorbonne Université), Jean Garapon (Université de Nantes), Gábor Tüskés (MTA BTK), Emese Egyed (Université Babes-Bolyai), Anna Tüskés (MTA BTK), Elisabeth Saïh (Paris), Ferenc Tóth (MTA BTK), Núria Salles Villaseca (Université Pompeu Fabra de Barcelone).
François II Rákóczi né le 27 mars 1676 à Borsi, actuellement en Slovaquie, est un des personnages les plus connus et les plus populaires de l’histoire hongroise. Dans toute la Hongrie de nombreuses rues ou places portent son nom. La guerre d’indépendance qu’il mena contre la maison de Habsbourg remporta un certain succès, son armée résista pendant huit ans à l’armée impériale, l’une des plus puissantes en Europe de l’époque. Le prince parvint également à doter la Hongrie d’institutions modernes. Après l’échec de la guerre d’indépendance, 1703–1711, Rákóczi émigra en Pologne, puis en France et il mourut le 8 avril 1735 à Rodosto aujourd’hui Tekirdağ en Turquie. En 1715, à la mort de Louis XIV qui l’avait soutenu, le prince de Hongrie et de Transylvanie se retira pendant deux ans au Couvent des Camaldules, à Yerres, actuellement dans le département de l’Essonne au sud de Paris. Son coeur y aurait été déposé sans que l’on sache à quel endroit exactement.
Pour l’anecdote, on rappellera que malgré l’aide de Louis XIV, le prince était assez impécunieux et sa suite avait ouvert une maison de jeu connue sous le nom d’hôtel de Transylvanie, sur l’actuel quai Malaquais dans le VIe arrondissement de Paris. L’abbé Prévost y fait allusion dans son Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut en1731. Les amateurs d’opéra et particulièrement ceux de Manon de Massenet, 1884, ont entendu Lescaut cousin de l’héroïne chanter "À quoi bon l'économie quand on a trois dés en main, et que l'on sait le chemin de l'hôtel de Transylvanie!" Dans cette maison où l’on joue au pharaon, les deux amants sont accusés de tricherie et la malheureuse Manon sera arrêtée et envoyée en Louisiane.
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