« Ce que je préfère c’est composer un thème pour quelqu’un, un personnage ou même un lieu. Une mélodie mémorable qui vous emmène instantanément ailleurs. J’ai un esprit très visuel… On pourrait dire que mon album est la partition d’un film inexistant. »
Le pianiste et compositeur islandais Gabríel Ólafs n’est âgé que de 20 ans, mais son tout premier album Absent Minded a commencé à naître alors qu’il avait seulement 14 ans ! Ses débuts pianistiques remontent à l’âge de cinq ans, alors qu’il apprenait le piano classique et jazz – même s’il adorait jouer selon son envie, à l’oreille, en inventant ses propres petites mélodies.
Sa musique se situe quelque part entre néoclassique et minimalisme et se nourrie de son amour pour le cinéma et les histoires en général – lui qui adore ce principe qu’un film exige un morceau de musique pour acquérir une profondeur émotionnelle.
Quand bien même il sait que ses compositions et les univers créés sont tout à fait personnel, il sait et espère que chacun d’entre nous saura se faire sa propre histoire, se laisser aller à ses propres émotions. Personnellement, vous le savez déjà : le piano est sans l’ombre d’un doute mon instrument fétiche, surtout quand on en joue comme Gabríel Ólafs – de façon personnelle, humble et particulièrement touchante.
Et si tout est sorti de son imagination, deux musiques sont particulièrement autobiographiques. « Staircase sonata » raconte un moment plutôt difficile mais finalement positif, l’inondation de son studio par un lac suite à un terrible orage : son piano fut sauvé et porté à l’étage, et la résonance plut particulièrement à Gabríel Ólafs. Quant à « Floral hymns », il s’agit d’un hommage à sa maman qu’il considère un peu comme sa muse ici : « Ma mère possède un beau jardin avec plein de plantes où elle passe beaucoup de temps. Cette pièce capture un moment paisible. »
(in Heepro Music, le 05/09/2019)
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