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Harcèlement scolaire: le combat d'une jeune Namuroise

Publié le 03 septembre 2019 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Chaque année le harcèlement scolaire prend de plus en plus d'ampleur en France. Près d'un enfant sur dix en est victime d'après le ministère de l'Education nationale. C'est un phénomène qui touche particulièrement les enfants de l'école primaire au lycée même si il y a plus de risque en fin d'école primaire et au collège. Cela peut même s'étendre jusque sur les réseaux sociaux avec le cyberharcèlement. Il se manifeste par de la violence verbale, physique et psychologique de manière répétitive. Lorsqu'un enfant se fait injurié ou menacé, bousculé voire battu par un autre ou plusieurs camarades, c'est un cas d'harcèlement. Il existe d'ailleurs 3 caractéristiques de harcèlement dans le milieu scolaire. Tout d'abord, la violence qui est un rapport de force et de domination entre un élève et sa victime. Deuxièmement, c'est la répétition d'agressions sur une longue période. Enfin, une victime isolée, faible, petite dans l'incapacité de se défendre. Il se base sur l'intolérance de la différence de l'autre. Notamment sur une personne différente en apparence (poids, taille, couleur de cheveux ou de peau), son genre ou attirance sexuelle, son handicap, son appartenance culturelle et encore bien d'autres.
  Plaintes, changement d'établissement ou méthode Pikas, malgré toutes ces mesures, plusieurs drames dû au harcèlement scolaire sont relevés. Pas plus tard que le 21 juin, Evaëlle 11 ans, une élève de sixième a mis fin à ses jours après avoir subi une année de harcèlement au collège. Insultes, coups, humiliations et rejets selon Midi libre, la totale pour cette fille reconnue comme quelqu'un de jovial. Elle n'était pas seulement insultée par les élèves mais aussi par sa maîtresse qui la traitait de folle selon ce que témoignent des élèves pour Midi Libre. Pourtant bien que ses parents aient porté plainte et l'aient transféré dans un autre établissement, le chantage a recommencé dans son nouveau collège. Elle s'est, cette fois-ci, pendue dans sa chambre.

S'il existe des lois pour lutter contre le harcèlement scolaire, elle ne sont pas toujours appliquées. L'article 442 annonce: i"[un emprisonnement ou une amende pour quiconque aura harcelé une personne alors qu'il savait qu'il affectait gravement par ce comportement la tranquillité de la personne visée"]i. Mais est-ce autant applicable pour les mineurs ? En réalité, ce ne sont que les mineurs de plus de 13 ans qui peuvent encourir une peine de 6 mois. Mais en cas de fautes très graves, ils seront présenté devant un tribunal correctionnel. Toutefois, les mesures punitives sont insuffisantes. Les procédures sont souvent très longues. Selon la psychothérapeute, Hélène Romaro, interrogée par LCI, il suffirait de mettre en place un suivi psychologique pour les élèves et former le corps pédagogique. Il faut également: "aménager les cours et faire un suivi médical", conseille-t-elle aux parents. Mioou, qui a souhaité garder son anonymat, est une jeune femme de 23 ans, née en Belgique. Elle a vécu pendant 22 ans en Ardenne avant de venir s'installer dans la ville de Namur avec son compagnon pour ses études. Brune de nature aux cheveux mi-longs qui tombent jusqu'aux épaules, elle préfère se teindre les cheveux en rouge et ce, depuis quelques années déjà. Elle a dû faire face à un grand combat toujours d'actualité: le harcèlement scolaire. Cela a commencé dès le plus jeune âge, plus précisément à l'école primaire. Comme elle l'explique sur sa vidéo, elle était rejetée parce qu'elle venait d'une autre région de Belgique. Mais comme pour Evaëlle, il n'y avait pas que les élèves qui se moquaient d'elle, mais sa maîtresse elle aussi s'y mettait. Notamment en lui présentant un sac rempli de matières fécales dans lequel se présentait des vêtements d'hiver, l'accusant d'avoir fait ses besoin là-dedans. Elle a eu droit aux insultes telles que "grosse vache, de bonne à rien" par sa maîtresse. "J'étais en dépression toute mon enfance, mon adolescence", confie-t-elle. Après ça, elle a changé d'établissement mais a fini par arrêter l'école à l'âge de 16 ans, "suite à des problèmes de santé assez grave qui ne sont toujours pas guéris". Toutefois, en véritable battante, elle n'a pas dit son dernier mot.


Ce qui lui a permis de garder la tête hors de l'eau, ce ne sont pas une mais plusieurs choses. Tout d'abord internet. Grâce à cela, elle se sent plus libre de s'exprimer: «lorsque j'étais harcelée, j'étais seule, et internet était mon seule exutoire". C'est également cela qui l'a poussé à se lancer en tant que blogueuse et influenceuse: "ce qui m'a donné envie de commencer, c'est d'être en contact avec les gens". Le gaming (jeu vidéo), lui a permis de s'échapper dans un autre monde, là où elle se sentait en sécurité. Enfin et surtout c'est son psychologue, il représentait une "bouée de sauvetage", comme elle l'explique. Si aujourd'hui encore, cette jeune Belge de 23 ans n'a pas totalement gagné le combat contre le harcèlement, elle n'en demeure pas moins déterminée et persévérante pour sauver les jeunes: "encore aujourd'hui je me bats pour que ça n'arrive plus et j'essaye d'avoir une grande audience pour mettre des choses en place". Elle a d'ailleurs repris ses études supérieures en vue de devenir assistante sociale. Ses proches sont fières d'elle, la considérant comme une guerrière. Elle est entrée très jeune dans la blogosphère mais elle a lancé son propre blog takeabreakforyou il y a seulement 4 ans et demi de cela. Son blog compte plus de 10 000 vues et presque 1000 abonnées. Cependant, "je n'y suis plus totalement épanouie, je me suis donc lancée sur Youtube et Instagram en parallèle", lance-t-elle. Aujourd'hui, elle est d'ores et déjà à plus de 1000 abonnées sur son compte Instagram en l'espace de quelques mois seulement. Elle partage des photos sur ses maquillages ou des tenues qu'elle porte, un univers auquel elle s'y est très vite sentie à l'aise. Mais si elle se montre sur les réseaux sociaux, l'air d'être bien dans son corps, c'en est tout autre.
Elle poursuit actuellement des études de bac + 3 en vue de devenir assistante sociale. Elle a développé plusieurs passions depuis l'enfance. Notamment, la cuisine, la pâtisserie et le maquillage. Le gaming, lui, était au début, une véritable échappatoire lorsqu'elle se faisait notamment harcelée à l'école mais qui a fini par devenir une réelle passion pour elle. Demain, ce sera la rentrée pour bon nombre d’entre nous et principalement pour les enfants scolarisés et leurs enseignants. Mais pas seulement. Comme chaque année, la rentrée se fera pleine d’espoir. Nous espérons tous qu’elle se déroulera mieux que... https://www.podcastjournal.net/tags/UE/ En 1945, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale une grande partie de l’Europe est détruite... Podcast (21.01 Mo) Fondée en 2014 à Paris, Kino Visegrad est une association francilienne de promotion des cinéma... Podcast (6.21 Mo) Benoit Biteau est premier en tout. En 2010, il est le seul agriculteur bio élu conseiller régiona... Podcast (1.6 Mo) Podcast (1.84 Mo) Podcast (675.3 Ko) Invité au G7 de Biarritz comme les 5 autres chefs d'Etats ou de gouvernements des pays les plus... Emmanuel Macron a participé aux commémorations des 75 ans du débarquement de Provence. A ses côtés,... Après l'incendie dont a été victime la cathédrale parisienne, les dons promis par les grandes... Toutes les brèves http://www.esj-paris.com/ #

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