En ces lourdes soirées où les images sur l’écran distillent la haine, l’enfer où les fenêtres n’absorbent plus notre reflet ton visage repose entre mes mains, et je berce avec lui les failles les douleurs qui broient nos mondes de rêves et d’illusions légères répétés dans la haute tour du temps, l’agonie du feu qui tantôt encore remplissait de ses flèches la cheminée où traînent des cendres. Et jamais je ne veux perdre le goût de cet amour qui imbibe nos mains.
Hélène Dorion
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