Ce roman d’Ingrid Desjours alterne passé et présent en narrant d’une part l’histoire de Victor, un garçon de dix-sept ans qui vient d’intégrer la prestigieuse école supérieure de « Mètis » en 2003, puis d’autre part celle de Gabriel et de Maya, un aveugle en quête de vengeance, accompagné d’une femme qui se cache sous une fausse identité, en 2016. Deux histoires qui convergent assez vite et une construction habile qui tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page.
« La prunelle de ses yeux » est un récit mêlant bizutage d’étudiants, violence conjugale, quête vengeresse et amour, qui invite à suivre des personnages attachants tout au long d’une intrigue riche en suspense. L’histoire d’amour, un peu à l’eau de rose, n’est certes pas indispensable au récit et certaines scènes d’action manquent également un brin de réalisme par rapport à la cécité de conversion dont souffre Gabriel suite au traumatisme qu’il a vécu, mais cela n’empêche pas de passer un excellent moment de lecture.
Un bon petit polar !
La prunelle de ses yeux, Ingrid Desjours, Robert Laffont, 320 p., 20 €.
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