Ségolène Royal a été interviewé sur France Inter, le 15 juillet. Elle a répondu à quelques questions de fond, saluons là le travail du journaliste qui ne s'est pas enfermé dans la critique des postures et de la communication. Disons le tout net, ce n'était pas un nuisible comme Apathie qui accepte de changer les questions quand Morin le lui demande.
On nous dit que Ségolène Royal n'aborde pas les problèmes de fond... Ecoutez donc cette interview diffusée sur France infos le 15 juillet. Et après vous comprendrez que malgré son mal de dos, on a vraiment envie de botter le cul de François Fillon. Cliquez sur la petite flèche bleue pour écouter cette interview en toute tranquillité.
Voici donc quelques thèmes abordes par Ségolène Royal.
Service Minimum a l'école, le gouvernement en fait tout un plat mais des collectivités locales le faisaient déjà avant tout le tintamarre autour de cette législation qui ne prévoit pas de donner des moyens d'accompagnement aux collectivités et ne définit pas les responsabilités. Bref, de la communication autour d'un vaste bordel. Elle rappelle que 3/4 des lois n'ont pas de moyens d'accompagnement: "il y a beaucoup de choses qui sont prévues par la lois mais qui en fait ne sont pas appliquées (...) faute des moyens d'accompagnement" . Elle aurait pu citer les nombreuses lois votées à l'initiative de sarkozy et qui n'avaient pas de décret d'application et avaient donc été votées pour rien.
Les Institutions : Les problèmes vont bien au delà du seul souci du temps de parole présidentiel . La chose à condamner c'est la dérive des institutions , et par exemple la présidentialisation du service public de l'audiovisuel "massivement dénoncée par les français dans les enquêtes d'opinion" Et Il y a d'autres intentions très inquiétantes dans la réforme des institutions c'est le redécoupage des circonscriptions électorale et l'absence de réforme du mode de scrutin du Sénat (...) Beaucoup de parlementaires sont inquiets: les choses se passent en catimini"
La bataille idéologique: Fillon pense que si les réformes se sont produites sans réelle opposition, c'est que la droite à gagné la bataille idéologique ( même s'il est contredit par les enquêtes d'opinion quand les questions ne sont pas biaisées). Elle dénonce le fatalisme, dans lequel les Français se sont réfugiés. Pour elle, Sarkozy vit dans un autre monde, la hausse du cout de l'énergie et des transports, la baisse du pouvoir d'achat fait que les salariés ne peuvent plus se permettre de perdre une ou deux journées de travail en faisant grève. Là aussi le mensonge sarkozien est connu, les jours de grève n'ont jamais été payés, cela n'a pas empêché Sarkozy de sous-entendre le contraire et de faire croire que grâce à lui ils ne seraient plus payés. Voilà l'illustration de l'idéologie de la droite : le mensonge comme valeur de base.
La gauche doit combattre et proposer et expliquer que le pays à besoin de réformes. De réformes justes et cohérentes au contraire de l'ensemble actuel qui est incohérent. Elle oppose sa proposition de réforme des retraites au choix comptable opéré par la droite avec des arguments fallacieux. Pour nous le problème de base est le chômage, qui fait que le système fuit. Elle rappelle aussi une promesse de Sarkozy, d'augmenter de 25% les petites retraites et ensuite l'aveu que les caisses avaient vidées par les précédents ministres des finances. Parlant des vieux, ils ont le sentiment d'avoir été trompés . Certains ne font qu'un repas par jour, et n'ont pas encore pu acheter leur chauffage de l'hiver. Il suffirait de reprendre la moitié des super-profits de Total, 7,5 Milliards d'€ qui pourraient être transformés en chèque de 300€ pour les familles et les personnes agées. Ceux qui rigolent dans leur coin en se disant, mais qu'est ce qu'elle raconte, devraient aller voir ce qui se passe dans l'UE et par exemple lire le Figaro .
On parle de taxe "Robin des bois" contre le pétrole cher, c'est déjà appliqué en Italie, au Portugal et au Royaume Uni. Alors, pour certains elle n'est que dans la posture et propose des trucs irréalistes ?